Béjaia : Le manque de terrains retardent la réalisation de décharges contrôlées

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Le traitement des déchets dans la wilaya de Béjaia ne répond nullement aux normes et la création de différentes décharges sauvages à travers toute la wilaya en est la meilleure preuve.
Certes, ce dernier répond à un programme national mais le constat est flagrant. Béjaia croule sous les ordures et ses habitants s’opposent à la réalisation des centres d’enfouissement techniques (CET) et des décharges contrôlées.
Les CET et les décharges contrôlées fonctionnent avec les mêmes principes sauf que le CET a une plus grande capacité que la décharge contrôlée. Selon Saïd Boureba, Directeur par intérim de l’environnement, la wilaya a bénéficié pour Béjaia ville d’un centre d’enfouissement technique réalisé sur le plateau de Sidi Boudrahem dont le début d’activité est conditionné par la réalisation par l’APC d’un accès à partir de la RN 26, entre Bir Salam et Mellala. Si pour le chef- lieu le problème est pratiquement réglé ; pour Tinebdar, l’étude est en phase d’achèvement et le lancement des travaux de réalisation est prévu pour le début de l’année prochaine. Outre ces CET, il a été retenu deux décharges contrôlées pour Akbou et Boudjellil. Lancé en 2006 déjà, le chantier de la décharge d’Akbou implanté à Amalou a été arrêté par des citoyens se réclamant propriétaires des lieux. Pour régler ce litige, les services de la direction de l’environnement ont recouru à la procédure d’expropriation et ils n’attendent que la signature de l’arrêté pour achever les travaux et mettre en service cette décharge. La seconde décharge prévue à Boudjellil, dont le montant dégagé est estimé à une centaine de millions de dinars, son implantation a été retardée par l’opposition des habitants alors que la plus proche des habitations est située à près de deux kilomètres, dira le directeur de l’environnement. Selon toujours ce dernier, le chef de daïra et le maire de la localité sont entrain de tenter de sensibiliser la population pour enfin réaliser cette décharge. Pour l’année prochaine, deux autres décharges contrôlées seront réalisées à El Kseur er Béni K’sila et au mois de mai de la même année, les services de la direction de l’environnement prévoient de proposer la réalisation de trois décharges à Amizour, Aokas et Melbou.
Les oppositions citoyennes et l’absence de terrains bloquent généralement la réalisation de ces dernières et d’ailleurs c’est la raison pour laquelle les décharges balnéaires d’Aokas et urbaine de Sidi Aich n’ont pu être éradiquées malgré l’octroi par le ministère d’un budget sur le fonds de l’environnement uniquement pour l’éradication de ces dernières. Concernant les déchets spéciaux, les services de l’environnement attendent la réception de l’étude proposant le mode de leur gestion au niveau de tout le territoire de la wilaya. Enfin, concernant les déchets des huileries lesquelles sont en pleine activité en ce moment, notre orateur dira que ses services préconisent des bassines de décantation mais hélas certaines huileries n’entretiennent pas leurs bassins. Il rajoutera que malgré la présence à Béjaia de plus d’un demi-millier d’huileries, ses services arrivent à visiter le maximum d’entre elles selon le programme tracé à cet effet et procèdent à l’inspection des unes et des autres à chaque anomalie signalée. Voulant en savoir plus sur les prévisions de la wilaya de Béjaia en matière de projets d’unités de récupération, il s’est avéré que la situation est au stade de contacts entre des sociétés privées et l’administration wilayale. Ainsi nous apprenons par notre orateur qu’un industriel privé producteur de matériaux de construction veut faire dans la récupération de verre pour faire de ce calcin une matière à rajouter dans la fabrication de son carrelage mais son projet tarde à se réaliser car il attend l’attribution d’une parcelle de terrain pour l’implantation de cette unité de transformation. Un autre industriel,un fabricant de verre installé à Oran prévoit la réalisation d’une unité de récupération de tous les verres de la wilaya de Béjaia et n’attendrait que le feu vert pour mettre en place son réseau de récupération. Pourquoi n’y a-t-il aucun projet de proposé dans le cadre de l’ANSEJ pour la création d’unités de récupération et de transformation? Ne dit-on pas que les déchets des uns peuvent parfois être la matière première des autres ?
A. Gana 03 12 2011

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