Débordement…par Rabah Bellili

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Débordement…

J’ai hérité de la chaloupe des îles vierges.

Elle aurait pu en raconter des histoires, toutes sortes d’histoires, de confidences ou de complots, des traquenards et des ruses.

Quand on embarquait pour une traversée en coup de vent, on n’avait pas idée de se préserver des importuns et des malveillants.

Elle avançait en se balançant tranquillement en fendant les flots qu’elle pénétrait par la proue.

Ceux qui la pratiquaient n’étaient pas des novices.

Dès le pied à bord, finit d’errer. Quand par   bonheur la traversée se faisait en bonne compagnie, comme magie, quel débordement de tendresse, de caresses et de finesse.

Une bien belle chaloupe aux formes douces et chatoyantes.

Sur la chaloupe, mon plaisir favori, prendre des photos à la volée.

Des photos des rivages et des vagues qui clapotent sur la jetée, des photos des rouleaux qui se déroulent et s’oublient au loin sur les grands blocs de rochers ou de béton.

Les pécheurs calés entre les blocs attendent patiemment que la mer se calme, qu’elle apaise son écume,  pour finir en étoiles rafraîchissantes contre les flans côtiers ou en s’étalant  longuement sur la grève.

Par temps agité et couvert la chaloupe danse sur la houle, mais jamais ne chavire.

Elle n’est jamais loin des bords.

Rabah Bellili
Mardi 02 avril 2019

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