Betta Mohend Amokrane, chahid de la guère de libération nationale, a été ré-inhumé jeudi dernier au cimetière d’El Flaye après le transfert de ses ossements de M’sila.
La délégation chargée de le ramener a été chaleureusement accueillie par la population au début de la soirée de mercredi. Une veillée religieuse et commémorative a eu lieu à la mosquée en présence de la mère du chahid. Le lendemain, les ossements du chahid ont été inhumés en présence d’une grande foule, dont des représentants des autorités. Betta Mohend Amokrane, né en 1939 à El Flaye, a rejoint les maquis de la wilaya III en 1958 où il a été responsable des stocks. Il tomba en héro en novembre 1960 lors d’une opération militaire française dans cette zone. Une cinquantaine d’année plus tard, Betta Amokrane est de nouveau près des siens. Ce projet de ré-inhumation, qui date depuis la découverte de sa tombe par un ancien maquisard, s’est enfin réalisé grâce aux efforts conjugués de l’APC et d’anciens Moudjahidine de la région.
Par Ithri Belatèche
El Watan 31 03 2009
http://www.lesoirdalgerie.com/pdf/2009/04/01/p09regions.pdf
un lien pour mieu voir et lire l’evenement.
de Mhend
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BÉJAÏA
Réinhumation des restes du chahid Si Amokrane Betta à El-Flaye
Une foule nombreuse a assisté au
cimetière d’El-Flaye, le week-end dernier, à
la cérémonie de réinhumation du corps du
valeureux combattant de l’ALN, Si Amokrane
Betta, tombé au champ d’honneur en 1960
dans la région de M’sila.
Les autorités civiles et militaires de la
région, des députés de Béjaïa, des anciens
compagnons d’armes du chahid, à l’instar du
moudjahid Abdoune Moussa venu pour la
circonstance de Slatna, et de nombreux
moudjahidine de la région ainsi que des
dizaines de citoyens de la commune d’El-
Flaye ont tenu à prendre part à la cérémonie
de réinhumation du corps du chahid au
cimetière de son village natal d’El-Flaye, à
l’initiative de l’Assemblée populaire d’El-
Flaye. 49 ans après sa mort, les ossements
de ce héros ont été exhumés à M’sila pour
être réinhumés dans le cimetière de son
village natal où le chahid reposera
désormais pour l’éternité parmi les siens.
Dans une atmosphère lourde, chargée
d’émotion, le cercueil drapé de l’emblème
national a été exposé à la mosquée du
village où une cérémonie de recueillement à
la mémoire du chahid a été organisée.
La mère du chahid, na Louiza, très émue
mais digne, écoutait les témoignages
poignants de quelques compagnons d’armes
de son fils. Si Amokrane Betta a rejoint les
rangs de l’ALN sous le commandement de
l’adjudant Si Abdelhafid Adouane dans les
maquis de la Wilaya III, Zone 2, Nahia 1, au
début de l’année 1958. Consécutivement à
des contacts avec un tirailleur commerçant à
Bordj-Bou- Arréridj, et sous les ordres de Si
Abdelhafid, le valeureux combattant
Si Amokrane regagne Ksour où une
liaison lui a été assurée par feu Si Abdellah,
un vieux cultivateur et éleveur de moutons
qui agissait également pour la cause
nationale et dont le domicile servait de
refuge pour les moudjahidine.
Le chahid Si Amokrane a eu un parcours
particulier durant le combat libérateur. «Un
combattant respecté et d’un courage
extraordinaire», a témoigné le responsable
de l’ONM de Béjaïa, Ourdani Mouloud, qui
était également l’un des responsables de
l’ALN dans la Wilaya III. Le chahid était le
compagnon inséparable de Si Abdelhafid,
du lieutenant Guerraba Ahmed et de Yacini
Abdenour, responsable des stocks de la
résistance algérienne. Il a également était le
compagnon du frère de Si Guerraba,
Messaoud, et de Ali Djoumad, Larbi Zemouri,
Djelloul Laâdjouz et du moudjahid Lounès
Bektache. Le sergent-chef Si Amokrane
Betta tomba au champ d’honneur les armes
à la main durant le mois de novembre 1960,
au cours d’une opération de l’armée
coloniale, en compagnie d’autres valeureux
moudjahidine, à hauteur des lieux-dits
Taboucha à côté du village Mechta Dialem,
le long de l’oued El-Ham dans la commune
de Zerrarka. Il fut enterré sur les lieux même
du combat avec un autre compagnon
d’armes, Si Guerraba, après une farouche
résistance qui a duré plusieurs heures face à
l’une des plus puissantes armées du monde.
«C’est suite à des informations fournies par
le moudjahid Ali Djoumad que nous avons pu
localiser exactement le lieu où fut enterré le
chahid Si Amokrane avant d’engager ensuite
la procédure de rapatriement des restes du
corps du chahid», ont indiqué maître
Soufellah, l’un des membres du comité
d’organisation de la cérémonie et Cherfi
Hafid, maire de la municipalité d’El-Flaye,
initiatrice de la démarche de rapatriement du
corps du chahid. Les festivités de transfert et
de réinhumation ont été clôturées par un
couscous offert par la municipalité d’El-Flaye
à l’ensemble des invités.
A. Kersani