El Flaye : «Mémoires de guerre d’un enfant algérien»

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398340097La conférence animée au siège de l’ancienne bibliothèque d’El-Flaye par Larbi Adouane, autour de son livre Mémoires de guerre d’un enfant algérien, outre de faire la rétrospective des principaux évènements vécus par la région durant les sept années de guerre, a donné lieu à un débat cordial sur le rôle des élites intellectuelles dans la préservation de la mémoire collective et sur leur devoir de sauver les populations juvéniles des désordres et des dépravations.

Devant un auditoire composé essentiellement de quinquagénaires cultivés, dont notamment des cadres de l’éducation nationale, l’orateur a présenté son ouvrage qu’il dit être  une modeste contribution à l’écriture de l’histoire de la révolution. «Certains noms sont fictifs  mais les faits relatés sont réels. Autant dire que cet ouvrage est récit autobiographique, j’ y ai consigné mes souvenirs d’enfance» précise-t-il. Dans son compte rendu, le conférencier reprend une à une les chroniques qui charpentent son œuvre en y apportant parfois à quelques-unes des commentaires opportuns.
D’une centaine de pages, l’ouvrage en question s’ouvre sur la présentation et la description du village natale du narrateur et s’achève sur un chapitre consacré à l’indépendance du pays avec ses espoirs et ses désillusions. Les débats ont débordé quelque peu le thème de la rencontre pour se focaliser sur les intellectuels. «Ils ne s’impliquent pas trop, ils parlent plus qu’ils n’agissent» soutient la modératrice des débats. «Ils n‘accompagnent pas comme il se doit le mouvement associatif» juge un autre intervenant.
«Les intellectuels, la culture sont de solides  barrages contre les sirènes de la drogue, de l’extrémisme religieux et d’autres dérives, on doit œuvrer à leur promotion» estime un autre. L’association culturelle El-Flaye Savoir et Patrimoine, organisatrice de cet évènement, est exhortée à l’occasion à multiplier ce genre d’activités qui font honneur à la culture et au savoir. Collation et séance de dédicaces ont clôturé cette rencontre où le présent s’est conjugué avec le passé. A noter enfin, que Larbi Adouane est né à El-Flaye, en 1947. Ex-cadre de l’éducation en retraite, il consacre son temps actuellement à l’écriture. «J’ai trois ouvrages en chantier dont l’un traite de l’enseignement technique en Algérie», nous déclare-t-il, en aparté.
Boualem B.
El Watan 19/8/2014

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