Faux pas rêvés – à propos de la chanson Kabyle

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Ni musicologue, ni parolier. Loin s’en faut ! Ce qui va suivre est tout, simplement, le point de vue d’un fan de la chanson kabyle. Sans tartuferies, ni fausse dévotion.
L’argument qui revient dans toutes les bouches à propos de la jeune chanson kabyle est qu’elle aurait disqualifié le raï dans la région. Argument fort discutable car du temps des années d’or de ce genre, nous savions que certaines chansons étaient vulgaires, mais, elles aussi, avaient, elliptiquement, un mérite: celui de n’être pas comprises dans toutes leurs grossièretés, par tout le monde. Notamment, par nos parents. Qu’avons-nous obtenu depuis, comme alternative artistique, au jour d’aujourd’hui ? Du raï à l’état brut. Version kabyle. Chaque gros mot est à présent compris et assimilé par n’importe quel bambin de cinq ans. Ce n’est pas une vue de l’esprit. C’est un constat avéré.
Le premier faux pas que rêve de franchir un jeune artiste est d’emprunter le chemin lucratif des studios d’enregistrement. Tout convaincu de son talent. Croyant, détenir déjà, le tube de l’année. Or, si chanter l’amour est juste perçu, comme l’histoire du mâle qui saute sur la femelle, ce n’est pas un exploit. Ceci relève, d’ailleurs, du domaine absolument privé et très souvent mythomane. Nul besoin de s’égosiller devant un micro, dans un studio, la voix robotisée, pour dire des conneries qui n’intéressent personne. Ou plutôt, si ! Certains producteurs pour escroquer, à prix coûtant, l’incrédulité de jeunes malheureux amateurs qui se voyaient déjà, en haut de l’affiche. Mais, voilà qu’au bout d’un bref succès de deux mois d’été, dans le meilleur des cas, ils retombent, aussitôt, dans l’oubli. http://leflaye.net/wp-content/uploads/2011/05/En-Chantant.jpg
Être chanteur, c’est beaucoup de travail. Il faut se mouiller la chemise. C’est de la discipline. C’est se remettre tout le temps en question. C’est ne pas se fier, au joli poster, à la belle jaquette ou au petit articulet de presse. Le grand défi qui se pose à tout métier d’artiste: C’EST DE DURER !
Et le dernier mot revient toujours au public. C’est pour lui qu’on chante. C’est lui, qui décide d’adopter ou d’oublier au plus vite, tel ou tel artiste. Combien de chanteurs ont tenté leur chance ces dix dernières années ? Combien parmi eux ont-ils pu s’imposer, comme valeur artistique sûre ?
Si l’on n’est pas adopté, c’est que le travail a été bâclé. Si techniquement, il est bien fait, c’est que quelque chose d’autre a foiré. On ne peut pas dire dans une chanson kabyle: ‘‘Viens passer la nuit avec moi’’. C’est grotesque. C’est vulgaire. Ca ne veut rien dire. Ce sont des expressions que la mémoire (elle-même est sélective) ne retiendra pas.
Pourquoi ?
Parce qu’il n’y a rien d’esthétique, là-dedans. Parce que ça ne fait pas rêver.
Une chanson doit, tout comme un film, raconter une histoire dans laquelle, le public se reconnaît. Il peut être pour ou contre cette histoire mais il prend acte et en parle autour de lui. C’est le premier jalon d’amorçage. C’est ce que les gens du métier appellent ‘‘ l’adjuvant ’’. Ça peut paraître compliqué mais en fait, il veut tout simplement désigner ‘‘le fait déclencheur’’. L’histoire que la chanson raconte peut être tout à fait imaginaire ou dite de compensation. Tout est dans le style. Dans le genre. Dans la formulation. Le style ne se fabrique pas. Il est déjà là, quelque part en soi. Reste à le trouver. Il se révèle à coups de répétitions, de corrections, et de réajustements. Seul le chanteur sait dans quel genre, il est le plus à l’aise. Viennent enfin, la formulation, le texte et l’intonation. Toutes les voix ne conviennent pas aux mêmes tons. Aux mêmes textes. Chaque poème a ses codes. Le secret d’un joli texte réside dans la finesse des formules. On est dans le subliminal. Il y a des mots qui marquent. Que nos oreilles entendent danser au rythme d’un souvenir qui tangue. Une petite phrase. Une maxime. Un adage. Une allusion. Une illusion. Un refrain qu’on a envie de reprendre en chœur. S’il y a un sens qui ne prend pas une seule ride ; c’est bien celui d’aimer. L’amour est un sentiment tellement indescriptible que beaucoup de philosophes s’en sont cassé les dents. Bien d’autres encore ne sont arrivés qu’à des conclusions, à chaque fois, caduques, pour l’époque qui s’ensuivit. Le secret d’une belle chanson réside dans la capacité de son auteur, à transcender ses propres compulsions. Qui ne s’est pas pris, au moins une fois, les épines de l’amour, ne réussira jamais à composer une belle chanson d’amour. Ce n’est qu’une fois débarrassé, une à une de ces épines, qu’un artiste pourra trouver son tempo, son style, sa voix, sa voie et surtout son public. Magnanimes et touts ouverts d’esprit qu’ils sont, certains notamment de ma génération, pensent que nous avons à faire à une nouvelle époque. Que nous sommes dépassés. En un mot que nos cheveux grisonnants nous ont abêtis. Que nos jeunes chantent comme ça, parce que ça fait branchés, stylés, libérés, occidentalisés. Faux, parce que d’abord, aimer n’a pas d’âge, ni d’époque. Cheikh El hasnaoui l’a prouvé, haut la main. Au grand jamais, un artiste n’a aussi bien chanté la bien-aimée que lui.
Faux, parce que touts occidentaux qu’ils sont: des très jeunes comme Raphaël Laroche (Français), James Blunt (Anglais), Simone Cristicchi (Italien), Miguel Munoz (Espagnol) Justin Bieber (Américain), chantent l’amour, sans être vulgaires, pour autant.
Cela dit ! Il n’y a rien de bien grave à ne pas savoir chanter. Dans, ce cas, pourquoi, ne pas essayer autre chose ? Devenir un bon drabkiste, un formidable violoniste, un excellent batteur, peut-être même, sculpteur ou bédéiste, si l’on se sent vraiment une fibre d’artiste. Mais, soyez sympas, laissez les ténors sauver la chanson kabyle. Contentez-vous, au moins, dans un premier temps de les écouter, de les apprécier. Inspirez-vous en. S’inspirer n’est pas copier et l’idée est dite, de libre parcours. Vous avez le droit légal de ‘‘piquer’’, n’importe quelle idée, à n’importe quelle célébrité et d’en faire votre propre chanson mais avec vos propres mots et musique. Seul le style est protégé par les droits d’auteur et donc par la loi. Autrement dit, nul n’est propriétaire de son idée, en matière de création artistique. C’est un point de droit qu’il est important de connaître.
Pour le reste, il est normal, voire souhaitable que des jeunes émergent car on ne peut pas, on ne devrait pas, non plus, brandir, à chaque fois, d’anciens noms, pour faire la leçon aux jeunes artistes mais exercez-vous sans relâche. Faites écouter votre travail à vos amis, à vos proches avant de prendre le chemin des studios. Ce n’est qu’après et seulement après que vous verrez si êtes faits pour ce métier ou pas. Si oui, faites-nous rêver !

Tahar Taïbi

41 thoughts on “Faux pas rêvés – à propos de la chanson Kabyle

  1. Bravo aâlik a tonton. toujours romontique, hein ! je partage tous à fait ton ton comentaire meme si tu me dépasse de 20 ans. Comme tu vois; il ya aussi des jenes qui aime la bellle chansson. Merci beauvouip beaucpoup.

  2. Cher monsieur Taibi, ce que j’adore le plus dans vos intervensions ,c’est votre cotè surprise. On sait que vous n’étes pas un débutant mais ce qui m’ètone le plus perso, c’est qu’ion ne sait jamais sur quoi vous allez interevenire. Continuez à nous surprendre. CA FAIT PLAISIR

  3. Bonne analyse A chikh tahar. De toute façon, seuls les vrais artistes réussissent !

  4. Bonjour tahar ,
    Bonne analyse , mais parfois , les gouts des generations sont differents ;
    je profite a l’occasion pour te remercier , car je me souviens parfaitement que tu es parmi les premiers a m’encouragés a faire de la radio a l’époque , puis apres la télé ; et prochainement une des chaines news arabe
    merci beaucoup , tu es un prof en langues et en espoir , tu as tres vite de tecté cette fibre journalistique , mais domage car , l’Algerie perd de plus en plus ces lumieres ,

  5. Bonjour Hakim ,
    c’est gentil de ta part. Mais, c’est bien à toi que revient tout le mérite, puisque tu as réussi à te faire une place dans un milieu qui recrute, généralement, sur recommandations. Ainsi , je te félicite pour t’être débrouillé, tout seul. Il est souvent très difficile de se faire tout seul dans une société comme la nôtre où il n’ y a pas beaucoup de place, aux non-pistonnés.
    *** Tout le monde le sait mais comme ça me fait plaisir de le redire dès que l’occasion se présente ! ***
    Par ailleurs, je suis, entièrement, d’accord avec toi, quant aux différents goûts des différentes générations. J’ai juste voulu dire qu’il ne faut pas confondre, l’amour comme sentiment et autre chose…!!! Cet autre chose n’a pas à être chanté, de surcroît, en kabyle car personnellement, ( bien qu’au fond, je n’aime pas les deux) ; mais si j’avais à choisir entre le Raï et la chanson kabyle du même style, je choisirais le Raï, puisque l’original est souvent meilleur que la copie.
    Porte-toi bien hakim.
    Cordialement
    T.T

    1. Que d’histoires que d’horizon, dans cette marche dans le temps.
      Des regards du passé,
      Nostalgie d’un autre temps,
      Nostalgie d’une vie que je n’ai pas connue.
      La caravane quitte l’oasis à l’aube, les bêtes bardées,
      tanguent comme des vaisseaux ,
      Comme un flux et reflux
      C’est mon cœur qui balance.
      Parfum de gitane,
      c’est léger, c’est exotique,
      chaotique, enivrant, délirant,
      dans les recoins d’un village, après avoir tournée au coin de la ruelle,
      secrètes pensées, secrets frissons,
      vagabonds et bohèmes,
      amie cachée dont je ne révèlerai le nom,
      je garderai en moi, mystérieux,
      juste un parfum de gitane…
      Merci Radmo, pour les ballades en compagnie d’Anouar Brahem

  6. hello, radmo,
    Je t’invite cette fois pour une petite escapade du côté de nos voisins Maliens, avec le célèbre Salif Keita. En solo, Salif rend hommage à l’Afrique. Si le texte est peu bavard ; la guitare, en revanche, fait tout le reste. Le refrain-clé de la chanson  » I niagi tché lon do bi sé  » signifie ( essuie tes larmes, les temps vont changer ) .
    http://www.youtube.com/watch?v=DbFENziJEMM&feature=relmfu
    Si l’image est de très mauvaise qualité , l’essentiel y est !
    Good listening and see you !

  7. azul,
    Ce soir à minuit une, l’été ( qui a fait sa mijaurée neuf mois durant, notamment de ce côté-ci, du continent ) arrive, enfin ! En cette belle occasion, autorisons-nous, une petite relâche. Allez, soyons fous !
    Pour poursuivre cette série de liens entamée par radmo, faisons escale à Montréal , avec Lani Rabah interprétant avec brio, une très belle chanson de notre Maestro, Cheikh El hasnaoui. Pour quelqu’un comme lui, qui est né en 1910, il est à se demander, comment, il a pu concocter un style latino-rumba-kabyle, pour son époque ??? Remarquez, ce n’est pas pour rien qu’un square et une rue, portent son nom sur l’île de la Réunion, à pas moins de 12000 kms d’Ihasnawen, son village natal, où il n’avait plus jamais remis les pieds.
    http://www.youtube.com/watch?v=d8-tSNHdzWg
    A présent et sans plus tarder, embarquons à nouveau, cette fois : destination tamurt justement où Medjahed Hamid a gratifié ( en live) ses fans, d’une très belle chanson d’amour. ( La vraie !!! )
    http://www.youtube.com/watch?v=tGCB6iFKcCw&feature=related
    Bonne écoute et bon été !

  8. Il serait injuste d’oublier un des nôtres et pas des moindres. J’ai nommé Amour Abdenour dans une « quaâda » qui vaut son pesant d’or avec une chanson dont le tire est un clin d’oeil au village qui est le sien, en ce sens que que l’expression langagière:  » Ah Ya Dini  » est typique de Leflaye. Elle exprime, ( pour les visiteurs non-leflayois) : un étonnement, une satisfaction, un émerveillement. Elle est polysème. Seul le contexte détermine son sens exact.
    Ecoutons-le !
    Le voici, le voilà :
    http://www.youtube.com/watch?v=vgXhycKCKn8

  9. Un peu de soleil espagnol !
    http://www.youtube.com/watch?v=2WX7Y65gNnE&feature=related
    Alors pour l’anecdote ; c’est qu’à Leflaye deux amis ( qui se reconnaitront d’ailleurs ) interprètent cette chanson et bien d’autres encore…à merveille. Seulement, comme ils sont plus âgés que moi, ils s’en cachent car trouvant un peu déplacé, de se réveler au public avec un style qui n’est pas le nôtre. Dommage, les gars ! 🙂

  10. azul
    c’est vrai que il faut écouter a divers musiques, mais je vous dire que la chanson kabyle, c’est la plus riche, et plein de sens,elle peux même t’étudier, surtous les chansons des enciens, moi je préfere Ait menguellete.
    je vous souhait de passer des bon moments d’été.
    afoudh idjahden, bon courage a tous.

  11. Azul @ wiwiz ,
    Les liens proposés ne sont , bien sûr pas, une référence. Ils sont là, juste pour faire plaisir. Et en plus, c’est du copier/ coller. C’est te dire…!
    Chacun écoute ce qu’il veut. J’ai, personnellement, posté un lien sur le flammenco gitan espagnol que je n’écoute, à vrai dire, jamais. D’abord, je n’y comprends rien et en plus, c’est un genre tellement rapide et bruyant qu’à la longue, il peut s’avérer agaçant.
    Heureusement, que chacun écoute ce qu’il aime ! Et ce qu’il veut !
    Si nous avions tous les mêmes goûts, mon Dieu , qu’est-ce qu’on s’ennuyerait !!! 🙂
    Bien !
    Maintenant, aimer Aït-Menguellet, parce que, c’est Aït-Menguellet ou Matoub, parce que, c’est Matoub. Tu sais, on arrive, parfois, à un âge où on peut se permettre de s’en passer, un peu.
    Cordialement,
    Excellentes vacances , à toutes et à tous !

  12. Gurumul Yunupingu
    « I was born blind  » http://youtu.be/P6WI1Afqfd0
    Une berceuse simple et dépouillée,
    une guitare, une contrebasse et une voix, chaude, nostalgique,
    je ne connais pas la musique, je ne comprends pas toutes les paroles,
    mais je sens toutes ses émotions et toutes ses larmes,
    Nous avons tous été des enfants, nous le sommes encore, l’enfant que nous
    étions veillant dans un coin de notre mémoire et de notre imaginaire.
    J’entends la voix de ma mère, je vois les soldats, un autre temps, une autre guerre.
    J’ai roulé ma bosse, I been to New York, I ‘ve been to L.A., I ‘ve been to London
    Arrangua douala…
    Pas besoin de paroles, même les murmures font frissonner
    I was born blind and I don’t know why.
    God knows why because he loves me so
    Cette chanson fait rire et sourire ma belle mère Na Magdouda (90 ans),
    car elle trouve que ce kabyle chante avec un accent qu’elle ne comprend pas.
    Cette chanson c’est notre histoire,
    Je suis allé à New York, Los Angeles et Londres,
    La Nouvelle Orléans, Kaboul, Inverness, Cologne et Istanboul,
    Athènes, Oxford, Rome, Ciudad Juarez, Albuquerque, Dallas, Dakar, Nola (New Orleans Louisiana),
    dans les bayoux de Dehli (au nord de la Louisiane), de Marrackech, à l’Alhambra de Grenade, Barcelona, Souk Haras, Sétif, Annaba,
    Edinbourg, Essaouira, Téhéran, Mashad, Herat, Mazar i Sharif, Kandahar, Thessaloniki, Heraklion, Algersiras, Las Vegas,
    El Djazaïr, San Francisco, Valence, Bâle, Lausanne, Genève, Bruxelles, sur la route de Belgrade, Cincinnati (Ohio), Flagstaf, le Grand Canyon,
    sur la route de Memphis, au pays d’Elvis, à Hollywood et à Santa Monica, à Venice Beach, à Venise en passant par Lyon, Marseille, Sète et Lvagaïth , pour finir à Paris.
    Sur le chemin j’ai rencontré, des hommes et de femmes de tous horizons, de toutes langues, de toutes façons.
    Il n’y a pas de musique plus belle qu’une autre.
    Il n’y a pas de pays, plus beau et plus prestigieux qu’un autre.
    Mais il est certain que rien vaut la poussière de mon village, moi qui avait tant hâte à voir le monde.
    Moi qui luttais désespérément pour m’échapper à ces liens si tenaces qui nous tiennent qu’on le veuille ou , aussi éloigné que l’on soit.
    Cela me fait penser au roman de Tahar Djaout  » les chercheurs d’os ».
    De son vivant un jeune homme avait tout fait pour fuir son village, Paradoxalement même morts le village récupère ses enfants.
    A l’autre bout du monde, le regard est le même mais la perception si différence.
    Beaucoup d’images pour une chanson, beaucoup de sentiments et de passions.
    Passions d’ici, passions de là.
    « Auprès de mon arbre je vivais heureux.
    Auprès de mon arbre je vivais heureux,
    J’aurais jamais dû m’éloigner de mon arbre… » (Georges Brassens.).
    Merci Radmo pour ces bouquets d’horizons, merci Radmo pour ces bouquets de chansons. Merci Radmo pour l’intelligence de tes propos et pour tes cadeaux musicaux.
    Bonsoir et bien amicalement.
    RB

  13. Azul falawen,
    J’espère que vous ne me tiendrez pas rigueur de m’être senti invité sur votre site si acceuillant. J’ai été séduit par sa convivialité, ses échanges en toute simplicité, sans prétention, mais pourtant plein d’authenticité, à l’image de Le Flaye, dans toute son essence et sa personnalité si diverse. Chacun de nous n’est il pas un élement si représentatif et distinct de son village, de sa famille, de sa région, de la langue, de sa culture ? Je me suis enrichi dans ces rencontres, dans ces paroles récoltées, dans ces musiques parfumées, et surtout dans cette atmosphère, et ces intentions non dites mais exprimées qui font la vie d’un village au delà de bien des horizons. Sur ces quelques mots, c’est bientôt l’heure de la rupture…Du jeûne bien entendu, avec ou sans la foi, c’est un moment si précieux, si chaleureux, il n’y a pas que la chorba qui réjouit et réchauffe le coeur. Je gouterai avec délice ce moment de douce tranquilité ensemble. Je vous laisse sur un air de chez nous, un magicien emporté par les eaux du désert…http://youtu.be/59jS7US-FLU
    Bien amicalement.
    Rabah BELLILI

  14. Bonsoir Radmo
    Ballade du côté de Djanet…
    La musique comme la poésie, la peinture, la littérature provoque en nous des émotions étranges et inconnues.
    J’ai bien reçu, ta lettre du Ténéré. Avec la distance de quelques semaines, je me suis laissé emporté aujourd’hui, à l’instant, dans ce voyage dans le grand sud, de l’autre côté des frontières.
    Les vaisseaux du désert nous balancent dans ce rythme si particulier. La découverte ne se fait pas à pied. Le paysage, c’est le désert dans toute sa splendeur,, bien vivant, si plein, de sa nature, si plein de la nature de ses hommes.
    Je ne pouvais pas sentir la beauté de ce voyage. J’étais encore à Djanet, j’étais encore à Tamanrasset, j’étais encore hagard dans le Hoggar (pardonnez moi cette euphonie).
    C’est un peu le même désert pour les non avertis, pour moi le désert de Bali, c’est le mon désert aussi.
    Le désert plein de vie, même si Bali est bien parti.
    La chaleur est un voile de douceur.
    Les yeux fermés, je parfume mon âme des voix de Djanet et du Ténéré, autant d’échos qui résonnent en moi, autant de voix du désert, autant de regards et d’endroits dans cette immensité et dans ce si beau monde…
    La musique comme la poésie, la peinture, la littérature provoque en nous des émotions étranges et inconnues.
    A l’écoute des autres, on s’entend mieux, la parole précieuse, jamais perdu, à cause du sens, même dans le désert.
    Par ces jours de jeun, j’ai bien Mégri, mon frère, et j’aime bien les frères.
    Je sais que tu connais déjà..
    Mais, autant que dure la nuit, autant que dure la musique..
    L’éternité est ce que vraiment elle existe..
    La question reste posée.
    La réponse, l’espace d’un moment, le temps d’un instant, le temps des sentiments, des joies et des tourments;
    le temps du présent, le temps d’une nuit, le temps d’un chant, le temps d’une musique,
    L’éternité, c’est un peu court, puisque file le temps si rapidement, instants durant le temps de ma vie, le temps d’un souffle ou d’un soupir comme on dit en musique. La nuit est longue…
    http://youtu.be/7uRxM2O5EbM
    Bien amicalement.
    Rabah BELLILI

  15. Ballade du côté de Djanet….suite et fin
    Pour être franc, je ne suis jamais allé à Djanet. Mais je sais que Djanet existe, puisque c’est le pays de Bali.
    Je sais que désert existe, et c’est Bali qui l’a chanté.
    Je sais aussi qu’il pleut sur Djanet depuis que Bali est parti.
     » Il pleure dans mon coeur
    Comme il pleut sur la ville;
    Quelle est cette langueur
    Qui pénètre mon coeur ?
    Ô bruit doux de la pluie
    Par terre et sur les toits !
    Pour un coeur qui s’ennuie,
    Ô le chant de la pluie !
    Il pleure sans raison
    Dans ce coeur qui s’écoeure.
    Quoi ! nulle trahison ?…
    Ce deuil est sans raison.
    C’est bien la pire peine
    De ne savoir pourquoi
    Sans amour et sans haine
    Mon coeur a tant de peine !  »
    Paul Verlaine ne connaissait pas Djanet.
    et n’aurait rien dit de plus à ce sujet.
    Tu as raison, il ne pleut pas sur Djanet,
    ni sur Tamanrasset,
    Il ne pleut nulle part ailleurs qu’en moi,
    Ce ne sont pas des larmes,
    C’est juste une impression sans précipitation, un peu fraîche
    et solitaire,
    Mélancolie étrange de se sentir différent des autres.
    Pourtant nous parlons la même langue,
    Je ne suis pas né de la dernière pluie, et je soupir sans un bruit sans un souffle,
    devant le troupeau qui se dresse, s’incline et qui défie la raison.
    « Au pays des aveugles les borgnes sont rois. »
    Je me souviens avoir lu une nouvelle d’un homme qui un jour était tombé au de là d’une montagne au pays des aveugles.
    Pays inaccessible, car aucun chemin n’y mène.
    Un pays ou gens dorment le jour et vivent la nuit.
    Il a finit par y prendre place, y trouver son bonheur.
    Au pays des aveugles, tout le monde voit son bonheur.
    Tout allait très bien, tout se passait très bien avec toutes et avec tous.
    Mais !
    Parce qu’il y a toujours un mais à toujours et au bonheur.
    Pour pouvoir, rester avec ses hôtes, il fallait qu’il devienne comme eux.
    Il fallait qu’il ne voit plus comme les autres, comme eux tous.
    A la veille de sa nuit pour toujours, a la veille d’éteindre sa vue,
    une dernière fois il s’est rendu voir les champs, voir le jour, voir l’aube et voir le couchant.
    Au pays des aveugles il n’y a ni borgne ni roi. Il n’y a que des aveugles.
    Et cet homme devant tant de beautés, les merveilles du matin, la magie du jour,
    qui malgré toute sa lumière ne permet pas de distinguer tous les frissons, toutes les illusions
    d’un regard éveillé, s’est mis à soupirer.
    Assis face au soleil qui décline tendrement son voile à l’horizon et sur le monde.
    Un nouveau soupir, car la nuit sera longue, il n’y aura plus de jour.
    C’est le moment du doute, le jour et la nuit du doute.
    Certain l’appel le moment ou la nuit du destin.
    L’instant ou tout bascule,
    Il ne faut se tromper, car il n’y a pas de retour en arrière.
    Il ne pleut pas sur Djanet, le désert est si loin,
    Cyprès aux limites du désert, à moins que cela ne soit de mon jardin.
    Je m’y perd je n’y vois plus rien, la pluie, le soleil, le désert, Bali, les pays lointains.
    Revenons à cet homme là bas au pays des aveugles.
    Pardonnez cette digression, ne nous égarons pas dans le désert.
    Pour s’orienter ce n’est pas compliqué.
    Tout est une question de sens. Oui de sens, même dans le désert.
    On ne se perd jamais dans le désert, pas besoin de GPS.
    Il suffit, oui je dis bien il suffit, deux points: d’avoir un bon dromadaire.
    Un vrai dromadaire, surtout pas un chameau dans le désert. Surtout pas !
    Pas parce qu’ils se perdent dans les bosses.
    Les chameaux ont une mèche au dessus du front qui leur tombe sur les yeux et qui les aveugle. Et comme ils passent leur temps à lancer leur tête à gauche ou à droite, dans le sens inverse de la mèche, il perdent donc un peu l’essence et avancent donc péniblement, ce qui fait que cela broute un peu dans leur démarche.
    Le dromadaire pour ne pas se tromper ou se faire avoir, je vous recommande de l’acheter chez un bon concessionnaire.
    C’est un peu plus cher, mais il y a la garantie.
    Je vous vois sourire. Oui ! Je vous vois sourire.
    Je ne suis pas aveugle, je n’ai pas besoin de vous voir de visu, pour voir que vous souriez dans votre barbe.
    Je n’aime pas trop cela, j’ai l’impression que vous me prenez pour un chameau qui radote.
    Et bien figurez vous que les temps ont bien changés et que les marchés aux chameaux comme aux dromadaires se sont fait très rares.
    C’est comme les bougnats, les marchands de charbon qui ont presque tous disparus Et oui les marchands de cokes et de boulets ne font plus partis du paysage urbain.
    Alors rien de tel qu’un concessionnaire pour acheter un bon dromadaire.
    Je parle, je parle, les souvenirs reviennent par milliers, douce errance au pays de mon enfance.
    J’ai beau traîné mes mots et mes refrains, toujours à la source je reviens.
    Dromadaire du temps passé, comme ma première 4L, loin loin dans le temps s’est envolé.
    Le jour disparaît petit à petit.
    Les aveugles s’éveillent au même rythme.
    Se rassemblent et se mettent à chercher ensemble,
    l’homme voyant pour qu’il soit à jamais dans la nuit, de jour comme de nuit.
    Au pays des aveugles en réalité il ni a ni jour ni nuit, vous voyez ce que je veux dire.
    La période de fraîcheur, le moment du travail.
    La période de chaleur, ou il fait si chaud et ou si c’est bon dormir en sa maison.
    La nuit c’est le jour et le jour c’est la nuit.
    Cela a du sens, c’est le sens à l’envers.
    Notre homme après le deuxième soupir, entend
    cet étrange et surprenant brouhaha aveugle
    qui va lui ôter la vue.
     » Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là,
    Simple et tranquille.
    Cette paisible rumeur-là Vient de la ville »
    Jamais au grand jamais il n’y eut de troisième soupir.
    Sa décision était prise qu’il allait au risque de sa vie tout faire pour sauver sa vue.
    Et avec détermination, il décide de s’attaquer à la montagne, d’ou il est tombé en ce pays aveugle.
    Après avoir sué et peiné pendant des heures, il a finit par gravir la montagne qui l’avait vu dégringolé il y a quelques mois
    Il se retrouve enfin la vue du vrai monde, soit de son monde.
    En haut de la montagne son dromadaire l’attendait. Il l’enfourcha et retourna chez lui, au pays des bons vivants, au pays des déserts;
    au pays des hommes et des femmes, au pays ou j’ai tous mes amis. Tiens vous êtes là.
    Et c’est sur ce dernier mot que je termine non pas sans vous annoncez qu’il n’y a rien à déclarer
    mais que je sous salue bien.
    Tiens la pluie s’est arrêté.
    Pleut il vraiment sur Djanet ?
    Bien amicalement.
    Rabah BELLILI
    NB: il n’y a pas de lien musical, mais écoutez bien. Oui écoutez bien l’écho du désert, l’écho de Djanet, de Tam et du Ténéré.
    Le désert parle, le désert rit, le désert chante, le désert danse…Ecoutez encore… Bien à vous de Djanet.

  16. Du côté de Djanet, suite et fin de la suite
    Et c’est sur ce dernier mot que je termine non sans vous annoncez qu’il n’y a rien plus rien à voir.
    Non ce n’est pas fini, juste un dernier petit mot ou une photo plutôt.
    Je vous remercie de m’avoir redonner la vue.
    C’est vrai, c’est si facile de devenir aveugle,
    on ne s’en rend même pas compte, sans le savoir on se retrouve au pays des aveugles.
    Cela à l’air normal, tout autour de nous ils sont comme nous.
    Quand était ce déjà la dernière fois que j’ai regardé et vu un champ, le soleil, l’aube, le couchant, les merveilles du matin, la magie du soir,
    la lumière du jour, toutes les illusions et les frissons d’un regard éveillé.
    La galette rougeoyante à l’horizon de la mer glissant imperceptiblement sans jamais arriver à se noyer ni dans le ciel ni dans la mer , ainsi que toutes ces images, ces couleurs qui chantent et qui dansent en moi,
    confidentes secrètes, sentiments intimes du temps ou j’étais voyant et lucide
    Et c’est là tout mon drame, je n’ai rien vu venir..
    Mais comme nous arrivons à la fin du voyage, à la fin du mirage,
    il ne me reste plus qu’à vous faire mes hommage et je vous salue bien.
    Surtout, n’oubliez pas qu’il ne sert de à rien de soupirer, il vous suffit de regarder.
    Tous les jours comme dans le Petit Prince, le soleil se lève et se couche sur votre planète.
    Et surtout n’oubliez pas maintenant que vous avez apprivoisé votre dromadaire,
    ce que vous murmure la couleur du désert..
    Tiens la pluie s’est arrêté.
    Mais pleut il vraiment sur Djanet ?
    Bien amicalement.
    Rabah BELLILI

  17. J’ai tout lu. J’ai tout entendu. J’ai senti le moment.
    J’ai senti que c’est le momant.de tirer la révérence, de faire preuve h’umilité et de modestie.
    Je te quitte. Moi qui croyais à tous les histoires, à tous nos sentimans.
    Que restera t’il de tout cela.
    Et que serai sans toi que ce balbutiement..
    Adieu, n’oublie pas tout ce que je ne t’ai pas dit
    Tu as bien tout compris, surtout tout ce que je n’ai pas dit.
    Le reste ne veut rien dire.
    El file cette vision si silencieuse. Le silence est lourd il fait au moins 100 kg il n’est pas douilllet pour l’instant.
    AVec mes meilleurs bonjours, au revoir, à plus tard ou à demain., all the best. A+ et pas moins

  18. Elle vient quant elle veut.
    Il suffit de l’éveiller,
    Il suffit d’une ligne, d’un mot, d’un clin d’œil, d’une idée, d’une image.
    Elle est toujours présente.
    C’est une magicienne qui remplit l’air que je respire.
    C’est un miroir.
    Le miroir de mon âme.
    C’est un cri, un appel.
    Au bout de ses regard, au plus profond de ses pensées,
    dans les couleurs de tout ce qui nous entoure, de tout ce que nous sentons,
    elle veille attentive et réfléchie.
    Qui suis je demande t’elle ?
    Nous parlions de chanson ?
    Oui c’est bien cela.
    C’est vrai qu’elle est dans toutes les chansons,
    et sans elle, point de chansons, point de livres,
    point de poèmes,point de films, point de musique, de peinture, de réflexions.
    Sans elle Nada, pas de tra la la, ni de bla bla, et tout le toutim;
    C’est ta compagne qui ne vieillit pas.
    Légère comme son nom,
    Certain l’appellent Lyre,
    Pour moi c’est d’elle que vient tout ce que j’écris, ma douce et tendre,
    j’ai nommée: Inspiration.
    Rabah BELLILI
    NB: Quand l’écho ( le retour en musique) me répond quatre mots, je suis heureux et je dis aussi et simplement merci.

    1. Bonjour Rabah ,
      L’information m’est venue de la part d’un étudiant anglicisant avec lequel je me suis attablé ce dimanche, à la terrasse d’un café. Ainsi donc, Rabah Bellili n’est pas un pseudonyme mais bel et bien un enfant du pays. C’est un honneur et un plaisir de vous lire sur Leflaye.net !
      Cordialement
      Tahar

      1. Nos routes se sont croisés et c’était un peu avant août.
        Depuis avant toute et après tout nos mots se sont croisés Déjà en juin nous avions fait le lien.
        Mais ce n’était qu’un petit joint, une sorte de pont, comme à Joinville.
        Comme les chemins sont étranges, comme les vérités et les réalités de l’existence ont une issue insoupçonnable.
        Quand on écrit insoupçonnable, et cela ne m’arrive pas souvent, il faut faire attention de ne pas oublier la cédille.
        Sinon cela ne sera plus reconnaissable..
        Devant cette passable entrée en matière:
        Quelques uns et quelques unes m’ont parlé de toi, avant que je ne passe fin juillet par Le Flaye.
        Nous aurions pu nous voir, nous nous sommes manqués de peu, j’étais à côté dans une maison voisine.
        Il m’arrive d’entendre et de dire:  » les gens sont étranges ».
        Pas si étrange que ça en fait .
        Etrange étranger, comme aurait peut être dit Prévert.
        L’étrange est en nous, Étranger ! Comme pourrait dire n’importe quel tribun, un peu dérangé dans son étrangeté.
        On a tort de jeter d’ailleurs, car aussi étrange que cela puisse paraître cela peut encore servir.
        J’écris cela doucement pour ne pas être entendu dans la maison. A cette heure ci tout le monde dort.
        Il faut faire doucement pour ne pas réveiller le bébé.
        Quel bébé ?
        Il y a toujours un bébé qui dort quelque part pas loin.
        C’est un principe, pour mesurer son humeur et son attitude, il suffit d’imaginer qu’il y a un bébé pas loin, dans la pièce à côté, ou dans sa chambre, ou tout à côté de moi, qui ronfle comme un pape dans son couffin.
        Je dis comme un pape, mais ce n’est pas vraiment approprié comme dirait DSK.
        Car les papes c’est bien connu, il ne ronfle pas forcément, mais il n’arrête pas de faire des bulles.
        Pour buller les papes, pour ça ils sont balaises, maousse costauds.
        Et quand ils en lâche une, c’est sujet à interprétation, Paul et Mick en parlent pendant des heures en tirant sur des joints qui les rendent un peu Stones.
        Revenons au bébé, c’est un ronflement léger et régulier, avec des soupirs de temps à autres et de temps en temps. Pendant la mi temps, comme tout le monde, je vais CEP un coup.
        Sur ce dernier bâillement, je te dis à bientôt. Je n’arrive pas à être suffisamment éveillé pour continuer à écrire, alors bonne soirée et à tous et à toute.
        Encore merci Tahar, pour tes articles, pour tes livres, et pour les amitiés que tu partages.
        Pour tous tes petits billets qui ne paient pas de mine, mais jouable à envoyer (à l’instant).
        Encore merci et à bientôt.
        Rabah BELLILI

        1. Tahar,
          Je tombe de sommeil, et j’écris en dormant. Je viens de relire la dernière phrase qui sonne et cloche et que je remplace par :
          « Pour tous tes petits billets comme un présent d’amitié à lire, et à relire ».
          Encore merci et à bientôt.
          Rabah BELLILI

          1. Si bébé pleure, c’est qu’il a faim. C’est donc l’heure du biberon maintenant.
            Bonne nuit Papes et Papesses.

        2. Merci Rabah,
          L’étrangeté est le condiment d’un chemin abrupte vers une fin certaine.
          Commun et quelconque vont si bien ensemble.
          Elle est l’apanage d’une petitesse devant le gigantisme d’un monde, sans fin.
          Quelques instants volés au sommeil me permettent de me retrouver seul face à la nuit.
          Avec ma solitude, nous voici deux et c »est déjà , la foule ! Une foule empreinte d’un fagot d’étonnements. C’est alors que débridé, je me laisse aller à quelques folies.
          Mais tout compte fait, c’est peut-être mieux ainsi.
          Qui sait !
          Pourquoi diable, nous sommes-nous ratés de peu ?
          Peut-être parce que les réalités de mes vacances sont soupçonnables ( sans cédille, justement ) et que cigarette appelant une autre, j’en suis arrivé à me demander pourquoi, rien n’est plus jamais approprié ?
          A mon tour , je tombe de sommeil. Cette fois, je lui confie mon âme jusqu’au réveil,si réveil, il y a .
          Et puis …et puis c’est reparti pour une autre journée . Pareille que la précédente…
          Ravi de t’avoir lu.
          A bientôt .
          Tahar

  19.  » L’accordéon est un instrument politique par excellence; quand vous tirez à droite ça pousse à gauche, quand vous poussez à gauche ça tire à droite, et au milieu……………………c’est du vent ! »
    Raymond Devos
    😀

  20. Les parents d’un jeune garçon interrogent leur fils : « Que veux-tu faire plus tard, Samir ? »
    Comme l’enfant ne répond pas, ils décident de procéder à un test et disposent sur une table quatre objets pour déterminer sur lequel il porte son choix.
    Il y a là une bouteille de vin, une édition du coran, un billet de 2000 dinars et un magazine pour adultes.
    Le mari dit à sa femme : « S’il choisit la bouteille, ce sera un alcoolique. S’il prend le coran, il rentrera dans les ordres. S’il choisit l’argent, ce sera un homme d’affaires et s’il prend le magazine, ce sera un voyou… »
    Le petit Samir arrive dans la pièce et regarde les quatre objets disposés sur la table. Il hésite quelques minutes et finalement les prend tous les quatre.
    Sa mère lève les yeux au ciel et s’exclame : « Merde, il veut se lancer en politique… »

  21. DEMOCRATIE :
    Vous avez 2 vaches. Un vote décide à qui appartient le lait.
    DEMOCRATIE REPRESENTATIVE :
    Vous avez 2 vaches. Une élection désigne celui qui décidera à qui appartient le lait.
    CAPITALISME :
    Vous avez 2 vaches. Vous en vendez une, et vous achetez un taureau pour faire des petits.
    CAPITALISME SAUVAGE :
    Vous avez 2 vaches. Vous vendez l’une, vous forcez l’autre à produire comme quatre, et vous licenciez l’ouvrier qui s’en occupait en l’accusant d’être inutile.
    BUREAUCRATIE :
    Vous avez 2 vaches. Le gouvernement publie des règles d’hygiène qui vous invitent à en abattre une. Après quoi il vous fait déclarer la quantité
    de lait que vous avez pu traire de l’autre, il vous achète le lait et il le jette. Enfin, il vous fait remplir des formulaires pour déclarer la vache manquante.
    COMMUNISME :
    Vous avez 2 vaches. Le gouvernement vous prend les deux et vous fournit en lait.

    1. Merci pour le lien, radmo .
      Je ne m’attendais pas à moins que ça de hchicha. Bien qu’éveillé-éveilleur; je l’invite, néanmoins, à faire preuve de circonspection pour qu’il ne soit pas livré à la meute rentière.
      Pas uniquement d’Alger. Il y en a , tellement, partout…!!!
      Pour ma part, je reste convaincu que notre pays ne recouvrera le chemin de la raison et du progrès que lorsqu’on acceptera enfin de confier son destin à ses enfants légitimes.
      tanemirt

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