Hassen Ferhani, l’homme à la caméra

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ferhani2_2610927_465x348pHassen Ferhani, réalisateur du documentaire Dans ma tête un rond-point, l’air juvénile malgré ses 29 printemps, est la révélation cinéma de l’année.

Il a ainsi a eu droit ces dernières semaines à des portraits dithyrambiques et des critiques fort enthousiastes. Son parcours a été passé en revue, de sa rencontre avec Lyès Salem sur le tournage du court métrage Cousines, dans lequel il devient script-stagiaire à son propre court métrage Les baies d’Alger, réalisé dans le cadre de Bledi in progress, projet de Katia Kameli jusqu’à sa collaboration dans le film Ce qu’on doit faire de  Karim Moussaoui, ancien compagnon du ciné-club Chrysalide dont il était  l’un des membres les plus actifs, en passant pas sa formation à l’université d’été de la Femis, prestigieuse école de cinéma.
Beaucoup de belles choses ont été dites sur l’homme et son œuvre. Il a été souligné à quel point le réalisateur était bosseur et cela est vrai. C’est d’ailleurs visible à la manière dont son cadre est élaboré. Derrière des images apportant plusieurs niveaux de lecture, on  retrouve son regard de photographe. Devant la caméra qui va chercher les détails, sa poésie émerge.
Mais la véritable force du réalisateur réside dans son humilité. Sa caméra ne prend jamais des airs supérieurs face à ses protagonistes. Hassen Ferhani porte un intérêt particulier aux gens simples. Un travail déjà déblayé dans le film Afric Hotel, coréalisé avec Nabil Djedouani, dressant le portrait de travailleurs subsahariens à Alger. Fi rassi rond-point est un film éminemment politique. Il évoque les rêves d’amour,  les  espoirs d’une vie meilleure et les frustrations de la jeunesse algérienne. Car dans cet abattoir, ce ne sont pas les râles des bêtes qui agonisent qu’on entend mais bien le cri d’une jeunesse qui étouffe.
El Watan le 31.12.15 |

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