1) Dérèglement climatique :
– bouleversement progressif des saisons.
– cycle des saisons risquant d’être perturbé : au lieu de quatre saisons trimestrielles habituelles, on risque de n’avoir que deux grandes saisons semestrielles avec des pics importants de température positive ou négative ainsi que des périodes d’instabilité au sein de ces saisons.
2) Perturbation des zones du littoral :
– certaines régions, notamment du littoral, risquent d’être submergées par la montée des eaux de la mer, consécutivement à la fonte des glaciers et de la banquise .
– l’érosion des terres du littoral sera beaucoup plus considérable.
3) Perturbation des zones de l’intérieur :
-des régions de l’intérieur du pays pourront être très affectées par la sécheresse et d’autres calamités naturelles à l’instar de vents très violents, d’orages imprévisibles, d’inondations catastrophiques,… .
4) Avancée du désert vers le nord :
– la violence des vents de sable risque d’entraîner un ensablement plus accru des régions du centre et du nord du pays. Ceci peut provoquer une sécheresse de ces régions.
5) Impact sur la flore végétative :
– certaines cultures maraichères et arboricoles risquent de subir des diminutions en rendement ou carrément de disparaître et ce, compte tenu de la durée de leur transition organique qui aura tendance soit à se raccourcir, soit à se prolonger, selon les espèces.
– les récoltes se feront soit trop précocement, soit trop tardivement, selon les espèces.
– les rendements, dans ces cas de figure, auront automatiquement tendance à diminuer, d’où l’insatisfaction en alimentation.
6) Développement de maladies végétales :
– de multiples maladies cryptogamiques risquent de se développer de concert avec l’augmentation de la chaleur et du froid.
7) Impact sur la faune :
– sa subsistance étant liée à la flore, la faune subira, automatiquement, elle aussi, une multitude de fléaux .
Quelques actions à mettre en œuvre pour juguler certains effets liés au changement climatique
1) Protéger les zones du littoral par des ouvrages et moyens appropriés : digues, gabionnage, reboisement, …
2) Poursuivre les activités forestières du barrage vert (plantation et entretien) pour lutter davantage contre la désertification et son avancée vers le nord.
Intensifier aussi les opérations de brise-vent en milieu rural et suburbain.
3) Songer à mieux rationaliser les ressources hydriques en développant certaines techniques telles le goutte-à-goutte, les foggaras, … .
4) Aménager davantage des retenues colinéaires ou des petits barrages pour mieux subvenir aux besoins hydriques de la flore et de la faune et lutter systématiquement contre les perditions en eau.
5) Rentabiliser au mieux l’agriculture de montagne par :
– des aménagement appropriés tels les pistes, les banquettes, les retenues colinéaires.
– des espèces végétales plus appropriées.
6) Réadapter certaines pratiques culturales en fonction des variations climatiques.
Revoir en profondeur le calendrier cultural en vigueur.
7) Rechercher et introduire des cultures à cycle court et des semences et plants qui peuvent mieux s’adapter au changement climatique.
8) Protection plus accrue de l’environnement en bannissant l’utilisation et le jet de plastique et en remplaçant progressivement ce dernier par des matières bio dégradables. Procéder aussi à l’exploitation généralisée des énergies renouvelables (solaire, éolien, géothermie, …), ce qui permettra mieux la dépendance vis-à-vis des énergies fossiles ainsi que la diminution de l’effet de serre .
9) Songer davantage à l’utilisation de la matière organique naturelle au lieu et place des produits chimiques polluants et dégradants.
10) Travailler et exploiter davantage et judicieusement les terres laissées en jachère, en friche ou incultes car l’avenir de l’alimentation des futures générations est d’ores et déjà compromis et menacé.
CONSTANTINE LE 14/10/2016
IKEN LARBI
INGENIEUR AGRONOME