Le jour d’après on découvre sans vraiment réaliser l’ampleur du drame.
Incompréhension et horreur, une émotion indicible.
Les commentaires des journalistes, des spécialistes, des témoignages à vif,
des pensées pour les familles des victimes, des appels et des messages de France, d’Algérie, d’Amérique, d’Egypte et d’ailleurs.
Rien, non rien ne peut justifier la barbarie ni les bombes déversées sur Brest ou Gaza, Guernica ou Tripoli, ni les attentats dans un bus à Tel Aviv, dans un train à Madrid, dans le métro de Londres, partout et n’importe ou.
Une date, le 11 septembre 2001
Une autre date le 13 novembre 2015.
Et toutes les autres qui font la une éphémère et disparaissent aussitôt.
La mascarade éhontée de certains politiques.
L’un se croit toujours Président de la République et l’autre fait comme si elle était déjà Présidente.
Comment en est on arrivé là ?
Toute une histoire… Et tant d’histoires…
Je ne supporte pas ces donneurs de leçons qui vous disent par ou en aurait dû passé quand la charrette est embourbée.
J’apprécie toutes les paroles qui appellent à la retenue à la solidarité, au vivre ensemble.
Je ne supporte pas ceux qui livrent à la vindicte publique, qui dressent des potences, stigmatisent insidieusement, attisent divisions et haines avec des calculs si récurrents et mesquins.
Toute ma famille est touchée par ce terrible drame.
La France est mon Pays comme l’Algérie et ce sont mes frères et mes sœurs dont la vie a été ravie hier au Bataclan ou dans les rues de Paris.
Ce sont mes frères et mes sœurs d’ici. Je les aime.
Des larmes pour les miens, une pensée pour vous…
Il est terrible le réveil le jour d’après.
Pas de retour en arrière, on ne peut refaire le passé.
Il nous faut apprendre à vivre.
Il nous faut apprendre à vivre avec et ensemble.
Rabah BELLILLI
A Lille – Le 15 novembre 2015