Quelques mots entre nous…

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Quelques mots entre nous…

Les mots sont vains pour dire ce qui ne peut s’entendre…
Les mots sont vains pour dire ce que tu ressens car toi seul peut dire ton ressentis et tes idées.
Les mots sont vains quand je ne sais plus dire ce que tu veux entendre.

Les mots sont vains quand le dialogue nous échappe et s’emporte dans le courant du torrent.
Ce n’est plus une source ni un ruisseau, les repères disparaissent dans les flux et les eaux… Gare aux os… On se retrouvent si vite enfermés dans les eaux.
Gare donc aux maux quand on risque de se noyer dans les mots…

Les mots sont vains quand un rien devient si vite compliqué et futile.

Les mots sont vains quand on s’égare en eux.

Les mots sont vains quand le silence suffit.

Les mots sont vains mais ils peuvent être divins.

Les mots sont vains quand on en a pas besoin.

En d’autres mots, les mots sont vains quand il n’y rien à dire.

Les mots, les mots, toujours des mots…

Un mot de plus.

Pas un mot plus haut que l’autre.

On dit de lui qu’il aime bien avoir le dernier mot, mais pas de polémique à ce sujet.

Les mots sont vains quand ils ont perdu l’essentiel.

Mais les mots ne sont pas que des mots.

Les mots sont aussi magiques et merveilleux, magnifiques et divins.

Quand ils sont trop divins, ils énivrent. C’est un phénomène que l’on peut observer lors des veillées de prières en incantation, les fedyas. Les khouniyen prient à n’en plus finir par gorgées et par flots jusqu’à ce qu’ils perdent pied, dans une sorte de trans ou d’ivresse spirituelle et physique en même temps. Transportés par les mots ils sont ailleurs, à l’est ou à l’ouest, ça je ne sais.

Revenons à nos mots tons et comme pourrait dire Amélie: notons.

Les mots sont des mets de choix. Comme un grands chef, il faut choisir avec soin et discernement ses ingrédients un par un, pour finir en un sublime raffinement du palais et des sens.

Les mots ont ils besoin d’avoir un sens, une raison ?
Doit on mettre des mots sur tout et sur rien ?

Les mots ont des secrets, des vertus, des saveurs, des valeurs, selon le champ ou ils ont fleuri, selon l’arbre dont ils sont les fruits.

Et il y a tant de prairies, de vergers et de jardins ainsi que de beautés sur le bord des sentiers, des collines ou des villages, ou bien dans une rue, une ruelle, une maison quelque part pas loin dans les pensées. Il y a tant de mots et tant de vies…

Il y a…
les mots d’amour et d’amitié, ceux que l’on murmure ou que l’on chante.

Les mots de tendresse et d’affection que l’on dit d’un regard, ou avec pudeur la tête légèrement inclinée, juste avec le cœur ou avec le foie, thassa.

Les mots d’amour insignifiants, légers et insensés mais si plein de tant et tant.

Les mots qui nous lient sans être des serments mais qui font que nous sommes si bien ensembles.

Les mots non dits mais que l’on sent et que l’on entend qui disent ce que l’on ressent… Je t’aime, c’est fini ou ça commence, romance ou fragrance d’un instant ou d’une vie…

Les mots que je cherche pour te dire… pour te dire… Tu comprends…

Les mots que tu ressens, toi qui comprends si bien, qui vois et qui entends dans le silence et d’un regard mes tourments cachés tapis au fond de moi, que je ne sais dire.

Mes mots et tes mots, à cet instant, nous donnent le temps, un peu de temps ensemble…
Demain d’autres mots aujourd’hui je suis bien…

Que de mots, que de mots, qu’il en est difficile de trouver le dernier.

Alors laissons la parole à Raymond Queneau:

« Les mots il suffit qu’on les aime pour écrire un poème ».

Rabah BELLILI Le 11 mai 2019

à Atman Ou Boussaïd et à une amie qui se reconnaîtra. »Quelques mots entre nous ».

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