SS Sidi-Aich : Une saison riche en enseignements

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Terminer le championnat dans le haut du tableau a été toujours une tradition chez les Diables Rouges, mais cette saison, la réussite n’a pas été au bout du compte.

Terminer le championnat dans le haut du tableau a été toujours une tradition chez les Diables Rouges, mais cette saison, la réussite n’a pas été au bout du compte. Le plus grand souhait des inconditionnels du doyen des clubs de la Kabylie était de voir un jour leur équipe fétiche accéder à nouveau dans l’antichambre de l’élite. Malheureusement, le Soummam Sport de Sidi-Aich a effectué un parcours très en deçà des espérances cette saison, se contentant de la 5e place, loin de susciter les hourrahs du peuple des Rouge et Blanc. Et pourtant, ce club à l’histoire glorieuse a été le premier de la Soummam à avoir évolué en Nationale Deux. Le SSSA n’a pas su profiter de toute cette pépinière de jeunes talents que renferme Sidi Aich et sa région. Pis, cette saison 2010/2011 a failli coûter cher à l’équipe des Diables Rouges qui a failli mettre la clé sous le paillasson et n’a été sauvée que grâce à l’ex-Canari Hakim Amaouche, venu en véritable pompier. Il faut dire que l’équipe a connu d’énormes difficultés à tous les niveaux durant l’intersaison 2009-2010, autant de données qui ont perturbé le parcours de cette équipe qui n’a pu cacher ses limites. La venue de Hakim Amaouche a été salutaire pour la formation sidi-aichoise qui a réalisé un parcours bien au-delà des espérances. L’ex-cheville ouvrière de la JSK a surtout réussi à reconstruire l’équipe et lui redonner confiance, à un moment qui faisait craindre carrément la disparition de la carte du football. Les camarades de Hamache sont arrivés, contre vents et marées, à se hisser à la 5e place, mais le retard qu’ils avaient accusé tout au début du championnat ne leur a pas permis de rattraper le trio de tête composé de la JS Azazga, Tichy et Ain Bessam. Mais, d’aucuns pensent que le manque de préparation de l’équipe, le départ massif des joueurs et l’absence du nerf de la guerre ont été les causes principales de cet échec.
L’avenir immédiat s’annonce rose
Le SSSA a entamé le championnat avec un grand retard dans la préparation, malgré cela, le président Hakim Amaouche a fait fi de cet aléa pour monter une équipe qui sache se faire respecter. Il estime que cette saison a été pleine d’enseignements qui peuvent être utiles à son équipe la saison prochaine: «On n’a pas été ridicules comme le pensent certains, on aurait pu réussir si on avait pris l’équipe au mois de juin ou juillet, mais démarrer à une semaine du début du championnat et se mettre à chercher à la hâte des joueurs à gauche et à droite, ça a été un exercice difficile. Malgré cela, le SSSA a démontré une fois de plus qu’il reste un grand club, respecté partout. Je pense honnêtement que ce n’est pas mal pour ma première saison puisqu’on a réussi à tenir tête aux grosses cylindrées de ce groupe de Kabylie réputé très difficile». Si le club a assuré son maintien après avoir terminé à la 5e place avec 41 points, le doyen aurait pu prétendre à une place bien meilleure s’il n’avait pas laissé filer 11 points à domicile. Pour les amateurs des statistiques, l’attaque a marqué 36 buts faisant d’elle l’une des meilleures du groupe, contrairement au compartiment défensif qui aura concédé 32 buts, ceci pour dire que c’était le maillon faible de l’équipe qui a aussi péché au milieu de terrain qui n’a pas eu le rendement souhaité. Chabane et Amaouche Louhab ainsi que le petit lutin Ferguene auront été les fers de lance de la ligne d’attaque. Des constats pour dire que le doyen des clubs de la Kabylie aurait pu largement mieux faire lors de cette saison qui doit être celle de la transition vers un meilleur avenir en tenant bien sûr compte des leçons à retenir. Pour l’un des anciens joueurs du SSSA qui suit de près son équipe de toujours : «Avec une nouvelle génération de jeunes talents qui tape déjà aux portes de l’équipe fanion, on peut croire que le SSSA a un bel avenir devant lui, pourvu qu’on fasse confiance à cette nouvelle vague que constituent les Kebouchi, Ferguene, Messafri et Ferhat en plus des joueurs qui évoluent actuellement sous d’autres cieux. Les Diables Rouges feront mal, très mal si on arrive à convaincre tous ces talents à revenir chez eux, car Sidi Aich a toujours été une école de football. Les autorités locales ont le devoir de s’intéresser à cette jeunesse qui peut accomplir des exploits si on décide de mettre les moyens nécessaires à leur disposition, ce ne sont pas avec 40 millions de centimes qu’on verra un jour SSSA dans un palier supérieur». Message on ne peut plus clair !
Les supporters font feu sur l’opposition
Lors de la dernière rencontre du championnat, notre rencontre avec Abdelmalek, l’un des plus fidèles parmi les fidèles supporters des Diables Rouges, n’a pas été tendre avec ceux qu’il qualifie de «perturbateurs» pour cibler «l’opposition» en lançant à la cantonade : «En dépit du peu de moyens à la disposition du club et de l’adversité qui a été féroce tout au long de la saison, le club s’en est bien tiré et s’est permis de terminer à une honorable cinquième place. Nous avons fait mieux que beaucoup d’équipes autrement mieux nanties et rompues à cette division». Revenant sans cesse à ceux qui dénigrent, Abdelmalek affirme : «Ceux qui font la fine bouche aujourd’hui et dénigrent outrageusement le club sont ceux-là mêmes qui ont noyé le club dans des dettes que la direction du club actuelle s’est efforcée de rembourser en dépit du manque de moyens financiers. Pourtant, eux ils avaient les moyens financiers et ils ont fait un stage bloqué et un bon recrutement, en retour ils ont laissé le club à l’agonie. Mais nous avons relevé le défi en acceptant d’assumer le passif du club. Alors qu’ils se taisent et laissent les gens compétents gérer».
PUBLIE LE : 04-07-2011 | 00:00 | PAR T. Hammouche, F. Boudjema , Ha
http://www.lebuteur.com/clubs-de-kabylie/actualites/ss-sidi-aich-une-saison-riche-en-enseignements

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