Thala N’tazarth, la fontaine aux figues… par Rabah Bellili

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talaThala N’tazarth
La fontaine aux figues
Qui se souvient des figues ?
Moi je n’en n’ai souvenance.
Mais je me souviens
Des enfants se baignant dans le bassin de la fontaine
Du retour des maigres troupeaux
Des haltes des mulets ou des bourricots
Des rendez vous dans l’apaisante atmosphère du soir
Je me souviens de mes amis
Des rencontres imprévues
Nous marchions sur les routes et les chemins
Mots et maux, plaisirs et bonheur d’un autre temps
Thala N’tazarth
Croisée des chemins
Porte et seuil de trois maisons, trois villages, une famille
Ce n’est pas moi qui l’ai dit
« On emporte un peu sa ville au talon de ses souliers… »
On emporte un peu sa fontaine, ses chemins et son village
Au fin fond de sa musette
Comme un viatique permanent et invisible
Un chant de chez soi
L’incantation de nos mères
Portée par l’écho
Loin, loin au dessus de nos collines et nos ravines
Loin, loin au plus profond de nous même
Thala N’tazarth
Une eau douce et brillante
La fraîcheur et la tendresse du passé.
Rabah Bellili
Le 23 juillet 2015

 

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