Tinebdar : Ce qu’est et ce que doit être l’esprit «Habous » ou «Wakf »

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Contribution par Mohand Ouali BRAHITI
tinebdar2Pour mieux appréhender, le problème qui se pose aujourd’hui, on ne peut  faire l’économie d’une recherche, d’une discussion sur le thème des biens Habous, car leur sauvegarde comme leur gestion, restent très délicates au vu des convoitises qui s’y affichent pas seulement de nos jours, mais depuis des temps immémoriaux.
1-    Dans les livres et sur Internet nous trouvons des définitions des BIENS HABOUS , celle qui me semble la plus complète est la suivante :
« Importante en droit musulman, l’institution juridique à laquelle on donne le nom de wakf, principalement dans les législations du Moyen-Orient, et celui de biens habous dans les États du Maghreb, trouve son origine, comme toutes les dispositions du fiqh, dans les préceptes révélés, recueillis par le livre sacré (Coran). Elle repose sur un ḥadīth rapportant une directive qui prévoit l’immobilisation d’un fonds de sorte qu’il ne soit ni donné ni vendu, et que ses revenus reviennent à l’aumône.
Conformément à l’interprétation que les grands maîtres de l’islam ont donnée de ce ḥadīth, et qui fait loi, le bien désigné doit être consacré à une œuvre pieuse ou à une fondation d’intérêt général, sans limitation de durée. Mais il est admis que l’on garde le droit d’attribuer l’usage (ou seulement l’usufruit) de ce bien aux personnes de son choix, et éventuellement à soi-même. Peuvent être ainsi constitués en biens habous des parcelles de terre avec les bâtiments, animaux et récoltes sur pied qui s’y trouvent, mais également des biens meubles (livres pour une mosquée ou une école, sommes d’argent, etc.). Si l’institution vise initialement à constituer des dotations qui permettent de secourir les pauvres et d’aider écoles et mosquées, nombre de personnes y recourent dans la mesure où elle garantit les biens privés ainsi établis contre toute confiscation — les biens sont ainsi confiés à Dieu — et leur permet d’échapper aux lois successorales.
La conception originelle des biens habous a donc connu un élargissement remarquable, avec cette faculté de disposer de tels biens, en attendant qu’ils passent à l’œuvre pieuse (ou de bienfaisance) qui en a la propriété. Cette institution peut s’appliquer à des richesses immobilières (terrains avec leurs constructions, bétail, machines) et à des meubles si ce n’est pas contraire à la coutume, mais surtout elle a été étendue à la monnaie elle-même. La grande souplesse qui caractérise le régime des biens habous explique la faveur dont il bénéficie dans les pays soumis au droit islamique, où il retire de la réglementation commerciale une grande partie des richesses.
Les modalités particulières de son fonctionnement ont été codifiées en Égypte, à la fin du XIXe siècle, par Mohammed Kadri Pacha, sous le titre de Code du Wakf.
2-    Pour complète cette définition, je vous invite à lire l’article suivant :
« La suppression du « wakf ahli » en Egypte.  Extrait de la revue internationale de droit comparé. Vol 5. N°4 octobre-novembre 1953 pages 682-685. Par Chlala Youcef. Bibliothécaire de la cour d’appel nationale d’Alexandrie
« L’Egypte vient d’opérer une réforme importante en ce qui concerne le wakf ou habous, institution de droit musulman qui permet de retirer un bien de la propriété privée et l’empêcher d’y retomber, tout en destinant l’usufruit aux pauvres ou à une œuvre déterminée de bienfaisance ou d’intérêt public, soit immédiatement (wakf khairi ou de bienfaisance ) soit par l’extinction des bénéficiaires nommés ( wakf ahli ou de famille).
En effet le décret n° 180 du 14 septembre 1952 porte suppression du régime des wakfs constitués à d’autres fins que les œuvres pieuses.
L’institution de biens de main morte sous forme de wakfs a été critiquée en Egypte, tant par les économistes que par les juristes. Il serait intéressant d’en résumer les arguments qui permettent de mieux saisir la portée de la réforme opérée.
Les arguments des économistes
Les économistes égyptiens ont combattu l’institution wakf par les mêmes arguments qui étaient opposés ailleurs aux biens de main morte.
1° Les statistiques indiquent une augmentation constante des wakfs ahlis. Le huitième environ des terres cultivables se trouve immobilisé et une moyenne de 20000 feddahs est constituée en wakf chaque année.  Il n’est pas chimérique de prévoir, pour un avenir plus ou moins lointain, la transformation de tous les fonds de l’Egypte en biens de main morte. Si cette perspective devenait réellement menaçante, le crédit de l’Egypte ne tardera pas à sombrer avec ses finances.
2° En Egypte, le nombre de bénéficiaires est normalement appelé à croitre selon progression presque géométrique, avec la succession des générations. Il arrivera un moment où des revenus importants seront répartis en un si grand nombre de bénéficiaires que la part de chacun deviendra ridiculement minime. Des wakfs (par exemple, le wakf Terbana d’Alexandrie) produisant un revenu de plusieurs milliers de livres ne donnent plus à d’innombrables bénéficiaires que quelques piastres par an. En somme l’usufruit qui devait, dans l’esprit du constituant, assuré aux descendants un train de vie honorable ne profite qu’à un nazir (gérant du wakf) traditionnellement retors.
3° Passe encore si, dans les années prospères où le nombre des usufruitiers était restreint, le désir du constituant pouvait se réaliser. Mais non, les bénéficiaires du wakf, trop souvent dissipateurs, deviennent la proie des usuriers. On déclarait récemment que les sommes cédées par les seuls bénéficiaires relevant du ministère des wakfs ou saisies contre eux, atteignent le chiffre impressionnant  de deux millions de livres, alors que le revenu annuel des w     kfs ne dépassent pas 100000 livres ! Ainsi au nazir  s’ajoute un nouveau compère qui profite des wakfs ahlis au détriment des bénéficiaires manquant de crédit pour emprunter à un taux légal.
4° On ne s’attache au sol qu’à la condition d’en avoir la pleine propriété. L’usufruit
D’un wakf, même actif et intelligent, n’entreprendra pas de travaux dont il n’est pas appelé à jouir. Il épuisera le fonds pour en tirer le plus de fruits.
L’on peut même affirmer que le wakf ahli porte en lui un germe destructeur plus nocif encore qu’aucune idéologie marxiste ? En effet, la nue propriété du wakf, cette « valeur substantielle » de tout bien, n’appartenant à personne si ce n’est à Dieu. L’Etat ne disposerait d’aucun moyen coercitif pour imposer une exploitation collective et rationnelle du fonds.
Heureusement que le nazir, peu scrupuleux, aura toujours un intérêt personnel à faire valoir et, paradoxe étrange, c’est peut-être à lui qu’on doit l’existence d’immeubles wakfs qui ne tombent pas complètement en ruines et des terrains qui ne sont pas totalement abandonnés en friche.
Les arguments des juristes.
Certains juristes Egyptiens  ont essayé de détruire le wakf ahli par des arguments tirés des textes et de la coutume.
Le texte du Coran, disent-ils, sur lesquels ont entend fonder les wakfs sont biens vagues et ne recommande guère que l’aumône : « vous ne pouvez acquérir la piété qu’en donnant sur vos biens les plus chers » (III.92) « une partie de leur biens était réservée au malheureux » (LI.19).
Par contre, il existe des hadiths non contestés qui parlent de wakf d’une façon précise. Le plus célèbre est celui rapporté par El boukhari : « Omar (le futur Calife) avait fait l’acquisition d’un terrain à Khaibar. Il vint au prophète et lui dit : J’ai acquis un terrain à Kaibar qui est bien ce que je possède de plus précieux. Que m’ordonnez-vous d’en faire ? Si tu veux dit le Prophète (qssl), immobilise le fonds et, avec l’usufruit, fais la charité».
Ainsi l’institution wakfale, sans se rattacher directement au Coran, semble remonter à la plus pure tradition musulmane.
Cependant, les textes hadithologiques ne font allusion en général qu’aux wakfs khairis, véritables fondations ayant pour base une idée pie : le bien n’est immobilisé qu’à l’effet de servir directement aux actes du culte ou de la bienfaisance.
Une idée ne tardera cependant pas à se substituer  au but charitable. Pour conserver indéfiniment un bien en famille, en faveur surtout des descendant mâles, on constitua des wakfs au profit des membres, vivants ou à naître. Souvent, Seul le cas des déshérences (qu’on n’a guère rencontré que dans des institutions en faveur d’affranchis eunuques) faisait recouvrir au bien wakf  sa destination naturelle, essentielle pour sa validité : l’œuvre impie.
Cette supercherie avait été pressentie dès l’aube de l’Islam. Un des compagnons du Calife Omar, El Messawer ibn Makhrama, rapporte :  » J’étais présent avec les émigrants (à Médine) lorsque Omar nous donna lecture de l’acte constitutif de wakf. Je voulais dire : O prince des croyants, dans cet acte vous n’êtes mû que par un sentiment de piété ; je crains fort que, plus tard, des gens ne soient poussés par d’autres sentiments. Ils invoqueront votre exemple pour échapper aux prescriptions des règles successorales. Mais en présence des émigrants j’eus honte de faire cette remarque car les émigrants, disciple de la première heure, étaient censés bien connaitre la sharia). Je crois cependant que si j’avais parlé ainsi, Omar n’aurait pas institué sa « wakfa » (Khaffaf). Et d’après El Eini, Omar aurait dit en lisant la wakfa, si je n’avais fais part au prophète de mon attention, je me serais rétracté ».
Ainsi donc, le calife Omar, qui pourtant n’avait pour but direct que la bienfaisance, redoutait les conséquences de l’innovation qui devait s’ancrer dans les mœurs.
Cette innovation est d’autant plus grave, continuent les ennemis du Wakf ahli, qu’elle permet d’éluder les règles impératives du Coran en matière successorale. Après avoir réglé la part de chaque successible, garçon ou fille, en pleine propriété, tout égoïste masculin, toute fierté familiale en ajoutant : «Vous n’êtes pas juge du degré d’affection ou d’utilité de vos ascendants et de vos descendants. Toute réglementation en cette matière vient de Dieu. Dieu est savant et sage » ( IV, II ). Pour celui qui observera ces préceptes, Allah promet la félicité dans «des jardins arrosés d’eau où  ils demeureront éternellement ». Mais celui qui transgressera ces Lois «sera précipité dans l’enfer pour l’éternité. Son châtiment le couvrira d’ignominie » (IV, 13 et 14).
Les textes coraniques qu’ils aient traits au régime successoral ou aux prescriptions de la morale conjugale et familiale — très limpides : ils condamnèrent sans réplique les wakfs ahlis. Choreh, Grand cadi de Koufa pendant plus de 60 ans, qui déclarait sous le Calife Omar tout wakf est illégitime, et le célèbre jurisconsulte Abou Hanifa qui regardait le wakf avec beaucoup de méfiance, connaissaient tous deux les versets impératifs du Coran et la fausse générosité de biens des actions humaines. Et si la majorité des imams a quand même reconnu la validité des wakfs ahlis, c’est qu’elle espérait laver les desseins égoïstes et irréligieux en faisant profiter les œuvres pieuses de l’éventualité, même très hypothétique, d’une déshérence.
La réforme opérée en 1952
Profitant du vaste mouvement de réformes politiques et sociales entrepris, actuellement (1952), en Egypte, le législateur, se rendant aux arguments formulés par les économistes et les juristes égyptiens, a promulgué le décret n°180 du 14 novembre 1952 portant suppression du régime des wakfs constitués à d’autres fins que les œuvres pieuses.
Désormais, « on ne peut constituer un wakf à d’autres fins que les œuvres pieuses » (art 1er).
Sera considéré comme étaient «  tout actifs dont la destination actuelle n’est pas exclusivement une des œuvres de bienfaisance » ( art 2 al. 1er).
Si  le constituant du Wakf ahli avait affecté  une part à des œuvres pieuses ou stipulé des allocations permanentes d’un montant déterminé ou pouvant être déterminé, en destinant le reliquat  du revenu à d’autres fins que les œuvres de bienveillance, «le wakf sera considéré comme éteint à l’exception d’une part indivise dont la rente garantira le paiement des charges de ces œuvres pieuses ou allocations » (art 2 al.2).
En ce qui concerne la dévolution en propriété du wakf ahli, le législateur n’a pris en considération que le fait acquis, sans tenir compte  des héritiers légitimes du constituant. C’est l’unique façon d’éviter  des procès interminables. C’est pourquoi l’article 3 de la loi dispose :
«La quote-part pour laquelle le wakf ahli s’éteint devient la propriété du constituant s’il est en vie et s’il avait le droit de révocation. A défaut, la propriété reviendra aux bénéficiaires actuels du wakf. Si le wakf comporte une vocation graduelle des générations, la propriété reviendra aux bénéficiaires actuels et aux descendants des bénéficiaires décédés de leur génération, chacun à raison de sa quote-part ou de la quote-part de son auteur dans le bénéfice du wakf.
Toute la propriété n’est pas dévolue au constituant, s’il est établi que le bénéfice de celui qui lui succède dans le bénéfice a été accordé à  titre onéreux ou en gage de droits certains à l’égard du constituant. Dans ce cas, la nue propriété est dévolue à celui qui succède au constituant parmi les bénéficiaires dans la mesure de sa quote-part de la manière indiquée à l’article 3. Le constituant aura sa vie durant le droit d’usufruit (art.4)
La Loi décide que celui à qui a été dévolu un droit réel (propriété ou usufruit), à la suite de la suppression des wakfs ahlis, doit procéder à la publicité de son droit, conformément aux règles édictées en ce qui concerne la publicité du droit d’hérédité par la loi n°114 de 1946 réglementant la publicité immobilière ( art.6)
Enfin la Loi décide que le hekr  (location perpétuelle avec autorisation de planter ou de construire sur le sol loué) qui était établi sur un terrain qui cesse d’être wakf doit, également, être considéré comme éteint par suite de la disparition du wakf (art. 7).
3-    En troisième lieu, je vous invite à lire, sinon à relire, l’article, ci-après, publié en janvier 2013, sur le site « Algérie 360 »
« L’année 2013 sera l’année de la revalorisation et la rentabilisation des biens wakfs, a déclaré, jeudi à Ghardaïa, le directeur du hadj, wakf et de la zakat au ministère des Affaires religieuses et du wakf.
S’exprimant à l’ouverture d’une journée de sensibilisation sur la zakat organisée au siège de la wilaya en présence des imams, bienfaiteurs et donateurs de la wilaya de Ghardaïa ainsi que des représentants de la société civile, Abdelwahab Bertima a indiqué que le ministère des affaires religieuses et des wakf « s’attelle à rentabiliser et fructifier » les biens wakf existant à travers le territoire national « pour permettre aux citoyens nécessiteux d’en bénéficier conformément aux préceptes de l’Islam ».
« Nous tenons à contribuer à la lutte contre la pauvreté et à la création d’emplois pour nos jeunes à partir des biens wakf, des donations des bienfaiteurs notamment le fonds de Zakat dans la transparence ainsi que l’accompagnement technique des bénéficiaires de crédits sans intérêts », a-t-il souligné.
S’adressant aux imams et bienfaiteurs, le même responsable a insisté particulièrement sur « la nécessité impérieuse d’œuvrer à convaincre les fidèles et les grands donateurs à placer leurs Zakat dans le fonds de la zakat afin de la distribuer aux pauvres dans la plus grande transparence en assurant la dignité des bénéficiaires ».
Le même responsable a souligné que prés de deux (2) millions de citoyens ont bénéficié de la zakat et que 4.902 petites entreprises ont été créées à travers le territoire nationale avec des crédits bonifiés du fonds de la Zakat depuis sa création en 2003.
Soixante (60) petites entreprises ont été créées dans la wilaya de Ghardaïa à partir du fonds de la zakat dont une grande partie par des femmes, signale-t-on. »
4-    Plus récemment encore, en mai 2013, nous pouvons lire sur Internet, ce qui suit :
BLIDA – Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdallah Ghlamallah, a indiqué, lundi à Blida, que seulement 40% des biens wakfs sont exploités actuellement, en attendant de récupérer le reste.
« Actuellement, on exploite seulement 40% du total des biens wakfs. La plus grande partie de ces biens nécessite soit une récupération, car elle est occupée illégalement, ou a besoin de travaux d’entretien et d’aménagement », a souligné le ministre, en marge du deuxième séminaire international sur « le rôle du financement islamique dans le développement durable », organisé à l’université Saad Dahleb.
La valeur des wakfs en exploitation est de l’ordre de « 300 milliards DA », a indiqué M. Ghlamallah, ajoutant que « le recouvrement de l’ensemble des biens permettra d’atténuer les difficultés socioéconomique d’un grand nombre de familles nécessiteuses ».
Le problème majeur qui se pose pour la récupération des biens wakfs consiste en l’occupation des assiettes foncières par des entreprises publiques depuis de longues années. « Ces entreprises devraient soit verser des indemnisations, ou payer des loyers », a-t-il affirmé, à cet égard.
D’autre part, le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs entend proposer la gestion des biens wakfs au ministère de la Solidarité nationale. « Nous réfléchissons à cette option, car nous pensons qu’elle est profitable aussi bien pour le trésor public que pour les citoyens qui devraient bénéficier de l’exploitation de ces biens », a indiqué M.Ghlamallah.
Concernant l’investissement des fonds de la zakat, le ministre s’est félicité des « acquis importants » réalisés grâce à l’orientation de 37,5% de ces fonds vers la création de micro-entreprises, ajoutant que son département est toujours en quête d’autres solutions pour « mettre la zakat au profit du développement durable ».
« La zakat ne doit pas seulement être destinée à la consommation, mais doit aider les jeunes chômeurs à lancer leurs propres entreprises pour créer des emplois et devenir eux-mêmes des donateurs. Ce séminaire est une opportunité pour tirer profit des expériences des autres pays dans ce domaine », a-t-il encore souligné.
Par ailleurs le ministre a estimé que les programmes d’éducation religieuse dans les programmes scolaires « devraient être améliorés afin de permettre aux élèves de mieux assimiler et appliquer les valeurs de l’Islam ».
En conclusion : Mon point de vue, qui reste certainement discutable,  relatif à l’utilisation des terres de Sidi-Moussa :
Ces terres sont actuellement en friche, depuis plus  50 ans, elles risquent d’y rester encore pour des siècles et des siècles (haram aalayna). La commune est pauvre, nos jeunes et nos habitants nécessiteux ont besoin d’être logés  décemment et ont besoin que l’espoir renaisse en eux.
A la lecture de ce qui précédent, sans commentaires, tous les habitants des Ath waghlis seraient du même avis : Ils seraient tous de l’avis de construire des logements pour les nécessiteux, à l’instar de ce qui se fait ailleurs, sur des terres de Sidi Moussa en friches, si la question leur est posée calmement, sereinement, en d’autres circonstances.
Mais malheureusement, durant ces dix dernières années, la course au pouvoir et à l’argent dans notre commune s’est traduite en une course à qui fera le plus de mal à l’autre, à mettre les bâtons dans les roues de l’autres, en un mot : « l’hsad » ou l’envie. Et non de faire plus de biens que l’autre, de faire ou de donner plus que l’autre, ou d’aller plus vite que l’autre. Toutes les confrontations des 10 dernières années se sont traduites par des médisances, des accusations, des diffamations, des calomnies , des insultes, des reproches et des menaces. Ce qui a fait et fait encore l’affaire des «convoitisants » et des « chayatines », pour ne pas dire autre choses.
Au commentateur, à mon précédent article, qui se prénomme « Lavrais Vérité », je dis que : je sens que vous êtes honnête, bienveillant et très cultivé. Vous vous opposez à la construction des dits logements non pas parce que vous êtes contre, mais parce que l’initiative vient de l’autre coté.
La dernière bataille pour l’APC a laissé en vous probablement des séquelles. Vous semblez avoir été blessé dans votre amour propre. Vous ne réagissez pas avec raison, mais avec colère. Je sens que vous pourrez être un ami, alors je vous dis qu’il n’existe pas de «Vraie Vérité ». Si elle existe elle serait franche et nue. Elle ne se dissimulera pas derrière un pseudonyme. Il n’existe que des points de vue, des perceptions différentes en chacun de nous. Votre Vérité d’aujourd’hui serait certainement différente en d’autres circonstances, dans d’autres lieux et à un autre moment.
Je sens que vous êtes totalement désintéressé. Sachez que vous pourrez apporter beaucoup dans le règlement de ce « problème», si vous vous y impliquez sereinement et en toute transparence. Le Moment opportun viendra certainement. En attendant je vous invite à  continuer à en débattre sur la toile, respectueusement.
Mes trois prochaines publications sur ce site, seront :
–        Un projet de statut pour l’association en question, à discuter ;
–        Un projet de règlement intérieur, à améliorer ;
–        Une proposition de démarche pour la mise en conformité de l’association aux textes de Loi en vigueur, et pour un renouvellement du comité de l’association dans la paix et dans la joie, pour le bien de tous, à débattre.
P.S : Plus particulièrement, à Madame ou Monsieur «Lavrais vérité ». Ce que vous dites est le souhait de tous, mais il ne suffit pas de le vouloir ou d’y rêver, il faut agir dans le bon sens, Il nous faut réunir les causes et les conditions nécessaires et suffisantes pour que cet objectif puisse être atteint, se réaliser. Il ne suffit pas de vouloir ou de le souhaiter. Il faut y être motivé profondément, y croire fermement et faire ce qu’il faut à cet effet.
Une remarque accessoire à votre message Monsieur ou Madame : Historiquement, la Zaouïa de Sidi Moussa, n’a jamais fait partie d’une confrérie quelconque. Parmi les Zaouïas des Ath Waghlis, la seule à avoir salué une confrérie, en l’occurrence la Rahmania, fut la Zaouia de Taghrast de Takrietz.
Bonne lecture
Mohand Ouali BRAHITI

6 thoughts on “Tinebdar : Ce qu’est et ce que doit être l’esprit «Habous » ou «Wakf »

  1. Bonjour tout le monde.
    Je rejoins les initiateurs de cette page qui peut effectivement être un forum de discussion et un espace de propositions utile pour l’ensemble des Tinebdaris.
    J’invite mes concitoyens à y adhérer et à y partager leurs idées dans le strict respect des uns et des autres avec un esprit citoyen et non partisan.
    Des communications sur un journal en ligne ont été publiées par moi même et par Mr BRAHITI Mohand Ouali.
    Je retiens que nous nous rejoignons sur plusieurs points, notamment:
    -sur la nécessité d’instaurer un dialogue constructif entre tous les habitants de notre commune
    -de veiller à ce que la réglementation en vigueur soit respectée par toutes les parties
    -les causes, tenants et aboutissants nous ayant amené à cette situation
    -les voix de bonne volonté qui se sont élevées pour essayer de résoudre cette crise qui a porté tort et préjudice à la renommée de notre commune.
    Toutefois, il y a certains points avec lesquels je ne suis pas d’accord avec Monsieur le Président d’APC et Monsieur BRAHITI:
    – sur le fait de dissocier le fond de la forme du problème qui sont indissociables
    -de ne pas avoir utilisé les canaux réglementaires et la Loi pour y trouver des solutions idoines
    -de vouloir s’appuyer uniquement sur la population de la Commune avec toutes les conséquences que l’on connait
    Mr BRAHITI nous fait tout un cours sur les biens arch,Wakf et habous en s’appuyant sur des publications internet, sur des expériences égyptiennes, du fond de Zakat et j’en passe.J’attire son attention que la réglementation algérienne en la matière est très claire à ce sujet notamment la Loi d’orientation foncière et les trois décrets exécutifs relatifs à la gestion de ces biens que j’invite à lire.
    Il y a donc lieu de se baser sur ces dispositions réglementaires et non pas sur les propos dans une revue de presse du Ministre qui  » pense » donner la gestion de ces biens au Ministère de la Solidarité.
    Vous ne trouverez pas une seule âme à Tinebdar qui soit contre le fait de construire des logements sociaux au profit de nos concitoyens nécessiteux, mais il aurait fallu souligner que beaucoup de personnes dans la commune en ont fait un fond de commerce pour assouvir je ne sais quel besoin.
    Je terminerai par cet extrait de son écrit :
    « D’autres amis m’avaient demandé de participer dans le futur comité gestion de l’Association. J’ai accepté d’apporter mon aide totalement désintéressée, parce que je me sens obligé d’intervenir comme je l’ai déjà souligné plus haut d’une part et d’autre part, parce que j’ai la volonté de bien faire, les capacités nécessaires, la santé et le temps nécessaire, de même que l’âge de la sagesse nécessaire. Mon acceptation était, est toujours est, sous la condition que la transition se face dans le calme, la paix et la transparence. Toujours dans le respect nos traditions ancestrales et des préceptes de notre religion qu’est l’Islam, madhab sunni maliki et, dans la fête et dans la joie de tout notre village. »
    Que Dieu guide nos pas dans la bonne voie. Sidi Moussa n’a pas besoin de messie mais de personnes sages et honnêtes qui puissent continuer l’oeuvre de nos aînés aujourd’hui disparus.

  2. merci Abdenour !
    Nous ne nous connaissons certainement pas réellement bien que nous soyons tous deux du même quartier et ayant les même aïeux lointains. Nous sommes de la même génération. Chacun de nous a vécu sa vie ailleurs, nous y revenons comme le Saumon. Nous pouvons apporter beaucoup à notre village. J’y crois fermement que je suis de ceux qui ont reçu la protection comme la bénédiction de Sidi-Moussa. Aujourd’hui, je ne suis qu’un homme comme tous les autres sans prétention aucune. Je viens seulement apporter mon aide, faire ce que je peux. je sens que c’est plus qu’un devoir, parce ce que j’ai de la gratitude envers Dieu d’abord et envers tous mes aïeux ensuite et tous ceux qui nous ont précédé à Tinebdar.
    A bientôt sur la toile, au prochain avis que je publierais très bientôt
    Mohand ouali Brahiti

  3. La méthode forte utilisée par le maire et cette façon de dresser une partie de la population contre une autre une faute politique grave.
    Le maire doit suivre la procédure administrative légale pour acquérir une parcelle du foncier de Sidi Moussa pour la construction de logements sociaux ; direction des habous de la wilaya et le ministère des affaires religieuses.

  4. Merci, encore deux fois Abdenour,
    Merci de me faire comprendre que mon texte ci-dessus est difficile à saisir totalement. Merci de me permettre l’explication ci-après. Car, si à toi Abdenour, (je me permets de te tutoyer parce que nous appartenant à la même grande famille et qu’à une ou deux années près, nous sommes du même âge. Je suis né en 1950), je n’ai pu faire passé mon message dans sa globalité, beaucoup d’autres personnes saisiraient surement encore moins que toi.
    A travers mon texte, j’ai donné d’abord une définition universelle du Bien Habous. Si j’ai complété cette définition par un extrait d’une revue juridique égyptienne des années 1950, c’est pour être plus complet. Car cette dernière nous renvoie même à la période du Prophète (Qssl). Le texte sur les wakfs en Egypte montre aussi que l’Etat s’était accaparé les biens Habous en 1953, déjà. Le troisième paragraphe rapporte une information paru sur « Algérie 360 » sur les dires du directeur du Hadj, sur les Habous à Ghardaia, en janvier 2013 ! Le quatrième paragraphe rapporte les dires du Ministre des Habous, à Blida, en mai 2013 !
    Enfin dans ma conclusion, j’ai dis «sans commentaires » car je ne voulais pas commentez les dits textes. Nous ne pouvons pas tout dire sur la toile. Je voulais surtout que le lecteur comprenne par lui-même, que dans un proche avenir tous les biens Habous seront récupérés par l’Etat. Alors ils se passeront totalement de notre avis, à vous, à moi, comme de tous les Waghilissi. Devant la force de l’Etat qui fait les Lois, nous ne pourrions qu’abdiquer.
    Un point que je n’ai pas bien compris, qui est ce Messi dont tu parles ? Car, à ma connaissance, le dernier messager de Dieu est mort voila déjà près de 1400 ans. En ce qui me concerne, je ne peux être ce Messi dont tu parles. Car dans ma vie j’ai péché certainement beaucoup plus que d’autres. Je pêcherais surement encore, à l’avenir malgré moi.
    Pour la réglementation, je crois connaitre un bout de la réglementation algérienne, car durant les 10 dernières années de ma vie professionnelle, je ne me suis occupé que d’un pan spécifique de la réglementation algérienne.
    Tous mes respects fraternels
    Mohand Ouali BRAHITI

  5. Monsieur Agsous Abdenour,
    Je tiens ici, à rectifier vos dires : je ne fais pas partie de l’équipe du Monsieur Benadji Braham. Je ne suis pas non plus de ses prochains. Bien que je ne sois pas d’accord avec ses méthodes, je le respect. Je le respect avant tout parce que c’est le maire de Tinebdar. Il représente le choix de la majorité des Tinebdaris. Regardez avec quelle majorité confortable, il est élu. Pendant toute la durée de son mandat, il aura à agir au nom de toute la population de Tinebdar, être contre ses faits et dires en tant que maire, c’est être contre la majorité de la population de Tinebdar. Soyons démocrates, acceptons le choix des urnes. La dernière fois que j’ai rencontré le maire du village et que j’ai parlé avec lui c’est le jeudi 16 mai 2013.
    Une autre rectification Monsieur A.A., dans un de vos précédents commentaires vous dites : « Rectificatif.
    -L’installation par la force d’un organe de gestion d’une honorable institution religieuse relève de pratique du moyen âge inacceptable. »
    Dans le fonds je suis à 100% d’accord avec vous. Vous auriez pu dire aussi que l’on a empêché le renouvellement par la Force, d’un comité qui n’est plus légal depuis longtemps. C’est un point de vue différent, mais équivalent.
    Dans tous les cas, vous occultez le présent :
    Les événements suivants sont arrivés au 21éme siècle, hier et aujourd’hui.
    – Comment Ben Ali à quitter le pouvoir en Tunisie ?
    – Comment Kadhafi est évincé du pouvoir ?
    – Comment Ali Abdallah Sallah du Yémen est chassé ?
    – Comment Moubarek d’Egypte est mis en prison ?
    – Demain, dans moins d’un an, le passage du témoin devrait se faire en Algérie. Suivant la presse et les échos venant de toute part, Je vous avoue mes craintes à ce sujet. J’AI PEUR POUR L’AVENIR DE MON PAYS.
    Salutations.
    Mohand Ouali Brahiti

  6. si quelqu un veux bien m aider j ai un probleme avec le ministere des affaires relifieuse des wakfs ils viennent de m ester en justice depuis le 02 juillet 2013 un huissier de justice est venu me sommer de quitter la maison que mon pere a bati depuis pres de 50 ans,j ai 07 enfants le dernier vient de naitre le 18 juillet 2013 il s appelle mohamed,je suis ne en novembre 1954,je n ai ni assurance ni retraite,rien,j ai parle avec le directeur affaires religieuse de ma ville,il m avait je te ferais sortir,que dois je faire je n ai nulle part ou alle,feu mon pere a fait une donation de la maison a la mosquee apres la mort de ma mere,qui elle nous a quittee en mars 2011,notre maison se trouve entre deux mosquees on a un mur mitoyen avec la deuxieme mosquee.y a t il une solution,quand j ai parle au directeur je lui avait demande de me la laisse en location, il avait refuse.que faire.

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