Une photographie et quelques mots.

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La mer ressemble au désert.

Quand le regard se tourne vers la montagne, la mer reste pourtant bien visible, même si on ne la voit pas.

Elle patiente, frissonne et murmure d’apaisantes images…                       

On la sent, pas physiquement, ni réellement, mais d’une manière difficile à dire, une présence, si singulière, impressionnante, incompréhensible.  Il n’y a rien à comprendre.

Il faut juste regarder, sentir, se laisser imprégner.

Regarder la montagne et voir la mer.

Vivre la montagne et la mer.

Place Gueydon, les arbres au milieu, les galeries à colonnes sur les côtés et devant, la balustrade et ses lampadaires d’un autre temps.

Puis la mer à perte de vue.                          

La baie de L’Vgayet  comme une crique gigantesque…                                                

Là-bas au fond de l’autre côté, comme des lignes qui se chevauchent, s‘enlacent, s’effleurent, se caressent immobiles.

Un horizon de mer, de terre, de montagne et de ciel qui se superposent et s’étreignent,  des lignes douces et bleutées.

J’imagine parfois, une randonnée ou une virée dans un ces villages invisibles là-bas.

Les regards interrogateurs, ces rencontres avec des inconnus, dans des endroits perdus ou l’on se retrouve et ou on se sent si bien sans téléphone ni boussole…                                   

Belles rencontres.

Le regard porte loin, très loin, le souvenir et la pensée bien plus loin encore.

Pourtant, en bougeant à peine, d’un regard embrasser un monde.                        

La montagne, Yemma Gouraya, toujours derrière moi, à peine un peu plus haut que la vieille  ville. La balustrade et ses visiteurs qui défilent et lui offrent leurs bras…                         

La mer, aux couleurs de son humeur du jour, aux teintes brumeuses et ternes, ou bien resplendissantes d’un bleu imposant, prétentieux aux nuances estivales.                    

La place, une récréation, un voyage.                                                                                                            

Le voyage d’un regard.                                                                                                                 

« Auprès de mon arbre, Je vivais heureux… ».

J’ai eu et j’ai vu bien des arbres, chacun avec ses qualités et ses beautés, ses tendresses, ses aspérités et sa rudesse.

Et maintenant sur cette petite place, accoudé face à la mer, je visite la montagne et la vallée, le village et tant de mirages,  une promenade dans  ce pays et ce monde si passionnant.                               

Voyage, voyage, désirs d’ailleurs, d’évasion, désir et délices d’instants….                  

Une si belle manière de traverser mon temps.

« Et le temps efface sur le sable » les châteaux éphémères et fuyants de mon imagination.

Rabah  BELLILI
Le 13 février 2018

 

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