El Flaye. Les parents attendent désespérément un lycée

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15178352el-flaye-01-jpgLes citoyens de la commune d’El Flaye, distante de 5 km de Sidi Aïch et de 55 km du chef-lieu de la wilaya de Bgayet, attendent toujours l’inscription d’un lycée, un projet d’une importance particulière à leurs yeux et qui tarde à se concrétiser.
“C’est même l’une des principales priorités de la région, pour pallier aux souffrances quotidiennes de nos apprenants, dont le nombre ne cesse de croître au fil des années,” remarque un citoyen de cette commune. C’est dire que la non programmation de ce projet aussi, ne cesse de soulever le mécontentement chez les parents d’élèves, qui affirment : “La réalisation d’un lycée constitue pour nous une bouffée d’oxygène car l’unique établissement du genre proposé à nos enfants, se trouve à Sidi-Aïch. Ce qui oblige nos enfants à parcourir 10 ou 20 km aller-retour par jour surtout que certains sont externes, et ce sans oublier les dangers inhérents à la circulation. D’autre part, les apprenants dont le nombre tourne autour de 300, éprouvent d’énormes difficultés liées au transport scolaire surtout que ces derniers sont répartis entre les quatre établissements du secondaire à Sidi Aïch. Cette anomalie les oblige à débourser quelque 50 DA/jour, en empruntant divers moyens de transports”, réclament nos interlocuteurs, qui ajoutent également que “l’APC d’El Faye n’est pas en mesure d’assurer le transport pour un nombre aussi important d’élèves.” Enfin, ces mêmes parents s’interrogent sur l’attitude à adopter. “Pourquoi un tel projet tarde à être inscrit et à se concrétiser pour atténuer les souffrances de nos enfants ? L’absence de lycée contraint même certains de nos filles à rester à la maison, plutôt que d’affronter des conditions d’apprentissage aussi défavorables. Pour tout dire, nous nous sentons lésés au plus haut point”, concluent-ils.
Contacté à ce sujet, un fonctionnaire du service chargé de la programmation et du suivi des projets au sein de la Direction de l’éducation de la wilaya de Bgayet, a déclaré : “La non programmation d’un lycée au niveau de cette contrée est due en particulier au nombre insuffisant des effectifs issus de la région, car l’Etat ne peut engager une enveloppe de plus de 17 milliards pour ériger cinq ou six divisions pédagogiques seulement et accueillir ces 300 élèves potentiels. D’autre part, ajoute-t-il, la commune d’El Faye n’est distante que de 5 km seulement du chef-lieu de la daïra de Sidi Aïch, où sont déjà implantés quatre lycées disposant d’internat et de demi-pension, mis à la disposition des élèves de toute la localité de Sidi Aïch. Ces lycées offrent toutes les conditions d’apprentissage requises pour permettre à ces élèves de poursuivre leur scolarité dans les meilleures conditions”, fera-t-il remarquer.
Mais il faut tout de même signaler que lors de notre tournée dans les lycées de la ville des Ponts, un fait nouveau est en train de se généraliser, à savoir la fermeture des internats. En effet, seul le lycée de jeunes filles dépasse les deux cents élèves internes.
Quant au technicum, son effectif est à peine de 50 élèves, le lycée mixte qui faisait les beaux jours des élèves de la région, hébergeant plus de 500 pensionnaires, son internat se retrouve aujourd’hui avec 30 élèves. Enfin, à souligner qu’un grand nombre de responsables a émis des réserves ici et là concernant l’application de la circulaire numéro 16 (répartition des postes budgétaires par établissement).
Samy H.
http://www.depechedekabylie.com/read.php?id=80004&ed=MjI5OQ==

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