Le mouvement largement suivi hier encore
Au deuxième jour de grève, le mouvement des paramédicaux a connu une plus grande mobilisation à travers le territoire national.
Le débrayage des paramédicaux n’a pas connu de grands changements, hier, au niveau national, où la plupart du personnel de la corporation ont répondu à l’appel du syndicat. À Bordj Bou-Arréridj, les hôpitaux et centres de santé de cette circonscription ont suivi à hauteur de 70% le mot d’ordre de débrayage. Les paramédicaux de Sétif ont affiché une plus grande détermination à poursuivre le mouvement.
Ce sont 95% d’entre eux qui ont débrayé hier. Dans la wilaya de Skikda, on relève une plus large adhésion qu’avant-hier, mardi, au niveau des EPH et des EPSP. Le nombre des grévistes a même connu une légère hausse pour atteindre 70%, selon un membre du bureau de la wilaya. On indique toutefois que le débrayage des paramédicaux des établissements situés dans la partie ouest de la wilaya de Skikda a connu la plus forte adhésion avec un taux estimé à 98%.
À travers la wilaya d’Oum El-Bouaghi, le taux de suivi est resté le même que celui de lundi, avec 50% d’adhésion, sauf que pour ce qui est des EPSP, seuls 13 paramédicaux au niveau de celui d’Oum El-Bouaghi auront débrayé. Dans la wilaya de Tizi Ouzou, le taux de suivi de la grève est différemment évalué, puisque le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) avance le taux considérable de 90%, alors que l’administration hospitalière réfute ces chiffres et se contente d’un taux approximatif de 25%.
À noter que celui-ci varie d’un établissement de santé à l’autre. Et si le débrayage est donc de mise dans la plupart des structures de santé de la wilaya, dans les centres urbains comme dans les dispensaires et les centres de santé des zones rurales, le service d’urgence est assuré dans la plupart des cas, surtout en cette période de grand froid et de pluies torrentielles où les accidents de la circulation sont fréquents. À Béjaïa, hormis le CHU du chef-lieu de wilaya et l’EPSP de Kherrata, le reste des établissements hospitaliers n’ont pas du tout suivi le mot d’ordre de grève.
C’est ce que nous avons constaté durant ces deux journées de grève auxquelles avaient appelé les cadres syndicaux du bureau national du syndicat autonome, le SAP. De sources proches de la direction de la santé, on a appris que le taux de suivi de la grève est de 46% au niveau du chef-lieu de wilaya (les syndicalistes du SAP parlent, eux, de 98%). Et à l’échelle de la wilaya, le taux ne serait que de 6%. Sachant que les paramédicaux travaillant dans les hôpitaux d’Amizour, de Sidi-Aïch, d’Akbou, d’Aokas, ainsi que dans les EPSP de Tazmalt, Seddouk et Adekar n’ont pas suivi la grève.
Par ailleurs, dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès, le personnel paramédical ne décolère pas et demeure mobilisé jusqu’à la satisfaction de leurs revendications, apprend-on auprès de B. Djorf, secrétaire général du bureau de wilaya du Syndicat algérien des paramédicaux, malgré la décision de justice les intimant à surseoir à leur mouvement de grève de deux jours entamée mardi. Selon notre interlocuteur, joint par téléphone : “Aujourd’hui, selon nos estimations, la grève est suivie à 70% à travers les trois EPH et cinq EPSP que compte la wilaya et à 80% au niveau du CHU. Quant au service minimum, il demeure assuré.” Même chose à Chlef, où le mouvement de grève a été largement suivi. Selon des sources du secrétariat de la wilaya du SAP, le débrayage a touché l’ensemble des structures sanitaires où exerce le personnel paramédical. “Un taux de paralysie qui a dépassé les 90% a été enregistré notamment aux EPSP d’Ouled Mohamed et de Chorfa, dans la commune de Chlef, à Chettia, à Ténès et à Sobha, où la mobilisation du corps paramédical était presque générale dès les premières heures de la journée du mercredi”, affirment de nombreux responsables régionaux du SAP qui précisent, dans le même cadre, que dans le cas où leurs revendications, statut particulier de la corporation et formation continue, entre autres, ne seraient pas pris en considération par les autorités compétentes, le mouvement de grève se renouvellera consécutivement deux jours de suite, chaque semaine, à partir de mardi prochain, à travers tout le pays. À Mascara et à Tiaret, le débrayage n’a pas été suivi à travers les établissements hospitaliers où tous les services ont assuré leur activité normalement.
Par : R. R./Correspondants
http://www.liberte-algerie.com/edit.php?id=150161
Au-delà , du –INA LI-LAHI OUA ILAYHI RADJI-OÜNE—, au-delà du droit légitime pour tout employé de défendre son pain ; je n’ai aucune symapthie pour le corps soignant. Emmenez une personne âgée aux urgences, vous avez une garantie de mort dans 90 % des cas.
Se retrouver dans un hôpital, à 2 heures du matin, à veiller un être très cher (décédé, sans même, que personne ne s’en rende compte, à temps ) est un choc que je ne souhaite à personne. Mais faire appel à un infirmier pour voir pourquoi le patient ne réagit plus et qu’il vous annonce aussii sec et droit dans les yeux qu’il est est décédé en vous ajoutant qu’il vous faudra revenir le lendemain matin avec un fourgon « sans sièges » pour le récupérer, sans un mot de plus, sans un réconfort !
Se retouvant ainsi à errer seul dans les couloirs de la mort des urgences, ne sachant comment réagir, ni qui appeler en premier,restera jusque-là , la pire épreuve de ma vie.
Messieurs, dames, les paramédicaus, votre mission première est l’être humain. Alors, ayez un peu plus la main sur le coeur que dans la poche. S’il vous plaît, ne dites plus jamais à un proche d’un être cher décédé , de revenir le récupérer. Mais diable, que vous apprend- t-on donc, en Paramédecine ???
Au nom de vos enfants et de vos familles, je vous souhaite gain de cause, malgré tout !!!