Par : OUYOUGOUTE M. liberte-algerie.com
Du 17 au 19 août, Akfadou abritera une manifestation culturelle pluridisciplinaire (conférences, projections de films, expositions, visite guidée et excursion), qui sera marquée par la présence d’Idir, qui inaugurera symboliquement une bibliothèque, mais également par un gala de clôture animé par de célèbres artistes, notamment Boudjemaa Agraw, Akli D., Ali Ideflawen, Brahim Tayeb, etc. Les hauteurs de l’Akfadou abriteront, les 17, 18 et 19 août, une manifestation culturelle riche et variée.
La rencontre, qui a pour thème “Lumières sur l’Akfadou”, sera marquée par une série de conférences portant sur l’histoire, la culture et la langue amazighes, la projection de films amazighs, des expositions d’arts traditionnels et de livres, une visite sur les lieux ayant abrité le Congrès de la Soummam un certain 20 août 1956, une excursion vers le Lac noir et un gala de clôture avec de célèbres chanteurs : Boudjemaa Agraw, Akli D., Ali Ideflawen, Brahim Tayeb, Oulahlou, Si Moh, Ghanou du Chenoua, Amar Azeghal des Chaouias, etc. Idir, qui y sera en guest star, inaugurera, symboliquement s’entend, la bibliothèque communale ; il sera accompagné de Mohamed Saadi, le premier fondateur du chaîne berbère, Berbère Télévision en l’occurrence. L’idée de la manifestation est venue de l’étranger. Elle a germé dans la tête d’un enfant de la région, Nacer Irid, et de Gacem Mokrane, qui est tombé amoureux de la région, qui a non seulement abrité le QG de la Wilaya III, mais dont le socle est chargé d’histoire.
Le douar d’Ikhedjane – qui était à l’origine une faction de la tribu des Ath Mansour, formée des villages Ath Achour, Taourirt Nath Aïssa, Tasga – donnera son nom à l’ex-commune mixte de la Soummam en 1887. Les habitants sont des descendants de la tribu des Kutama, une sous-branche des Sanhaja, selon Ibn Khadûn. Mokrane Gacem, notre ancien confrère du Matin, aujourd’hui établi en France, estime que “cela renvoie à une histoire très profonde. La tribu des Kutama a participé à la conquête de l’Espagne. Il s’agissait pour nous de réhabiliter les populations de Kabylie avec leur mémoire. Les aïeuls de cette tribu ont participé à la fondation du Caire, de Grenade et d’Alger. Aussi, si on arrive à susciter de l’intérêt, on aura réussi”.
Il s’agit aussi, poursuit le même intervenant, de démontrer quel est le substrat de cette identité amazighe. Pour dire qu’elle a un contenu réel, historique et sociologique. C’est ce contenu qui compte. Mais on ne retient de cette région que son rôle dans l’histoire contemporaine de l’Algérie : le maquis de l’Armée de libération nationale, QG de la Wilaya III, alors que le socle est littéralement submergé d’histoire plusieurs fois centenaire. C’est aussi, a-t-on déploré, une mémoire surexploitée au point de constituer un voile qu’il s’agit symboliquement de déchirer. Durant la manifestation, une soirée a été dédiée à la région du M’zab en signe de solidarité agissante avec une région berbérophone, qui souffre le martyre depuis des mois. Une conférence ayant pour thème “L’Algérie à l’épreuve – Où va le M’zab” a été programmée par les organisateurs ; elle sera animée par Dadi Nounou Nordine. Slimane Hachi présentera une communication sur le patrimoine historique et culturel de l’Akfadou et sa région, alors que Cheriet Chabane parlera du patrimoine forestier de l’Akfadou.
D’autres conférences, toutes aussi intéressantes, sont au programme de cette manifestation culturelle.