Le front social est en ébullition à Béjaïa. Trois routes nationales ont été fermées à la circulation ce dimanche 8 avril par des habitants de plusieurs localités. À Souk El‑Tenine, sur la côte est de Béjaïa, des habitants du quartier « Lotissement » ont décidé d’investir la rue en procédant à la fermeture à la circulation de la RN 9, reliant Béjaïa à Sétif. Ils ont également fermé les sièges de la daïra et de l’APC de leur localité. Les manifestants exigent le bitumage des ruelles de leur cité, l’assainissement et de l’eau potable.
Dans la localité d’El‑Kseur, ce sont les 126 ex‑agents de sécurité des trois résidences universitaires de Berchiche qui ont fermé la RN 12 à hauteur de l’entrée de cette ville, pour exiger le renouvellement de leur contrat de travail. Les automobilistes ont été contraints de faire un détour par Amizour pour rejoindre Béjaïa.
Des habitants de plusieurs quartiers de la ville d’Akbou ont eux aussi fermé la RN 26 à l’entrée de la ville pour protester contre l’amoncellement des ordures ménagères dont le ramassage est interrompu depuis la fermeture par les pouvoirs publics de la décharge de Mahfoudha, dans la commune d’Amalou. La ville croule sous les déchets.
À Béjaïa ville, les 110 travailleurs de l’ETDE ont observé un rassemblement devant le siège de la wilaya. Les travailleurs, sans salaire depuis 17 mois, revendiquent la reprise par l’État de cette ex‑entreprise publique rachetée par ses salariés en 2005. Les manifestants mettent en avant l’article 76 de la Loi de finances complémentaire (LFC) de 2010 qui stipule que « Les actifs des entreprises privatisées peuvent être repris par l’État dans le cas où est établi le non‑respect des engagements souscrits dans la convention de privatisation ». Le syndicat (UGTA) des travailleurs et le comité de participation de l’entreprise ont été reçus à la wilaya.
Samir Haddadi 08/04/2012
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