BÉJAÏA LE SNAPAP ANNONCE UNE NOUVELLE GRÈVE POUR DIMANCHE
Ça bouillonne dans les résidences U
Les travailleurs des résidences universitaires de Béjaïa vont reprendre le chemin de la protestation, à partir de la semaine prochaine, suite à l’appel du Snapap (Syndicat national autonome des personnels des administrations publiques), pour réitérer au ministère de la tutelle leurs revendications socioprofessionnelles.
Selon la déclaration de la coordination de wilaya du Snapap, cinq des onze résidences universitaires de la wilaya seront, en effet, paralysées, dimanche prochain. Il s’agit des résidences de Targua Ouzemour, de Berchiche 1 et 2, des 1000 lits et de la Nouvelle Pépinière. Les travailleurs de ces résidences se disent «déçus» par l’UGTA (Union générale des travailleurs algériens), lors de la précédente action de protestation, au début de l’année universitaire, lui reprochant «d’avoir convaincu les travailleurs de reprendre le travail sans que leurs revendications soient satisfaites», a-t-on déclaré. Désormais, ils s’attèlent au Snapap pour poursuivre leur mouvement. Hier, une plate-forme de revendications a été remise au directeur des œuvres universitaires de Béjaïa. Elle comprend plusieurs points revendicatifs, regroupés en quatre volets. En première position, la gestion des carrières. Les travailleurs demandent comme premier point la titularisation de tous les contractuels à l’exemple des employés recrutés dans le cadre du pré-emploi. Pour ce qui est des salaires, les travailleurs veulent une grille de salaire conforme au pouvoir d’achat. Pour cela, ils exigent une augmentation significative avec effet rétroactif, à partir de 2008, et rejettent, en revanche, l’augmentation précédente de 25%, jugée «médiocre». Selon les travailleurs, « la précédente augmentation est une tactique pour créer une souche prolétaire sous le seuil de la pauvreté ».
Toujours dans le volet des augmentations, les corps communs des résidences universitaires exigent l’élévation de la prime de salaire unique y compris pour les mariés sans enfants et l’élévation de la valeur financière de l’allocation familiale. Par ailleurs, ils exigent les différentes primes et la suppression de l’article 87 bis. En ce qui concerne l’environnement de travail dans les cités universitaires, les travailleurs, dans leur liste de revendications, mettent l’accent sur la dignité du travailleur qui subit parfois des agressions verbales et physiques. En première ligne des victimes de ces dépassements, ils citent les femmes de ménage qui exigent plus de respect de la part des responsables. En outre, d’autres revendications sont exprimées, tels que la situation du parc logement et des œuvres sociales et le renforcement des effectifs dans les résidences universitaires. Il est à signaler qu’au-delà de la journée de grève du dimanche prochain, d’autres actions de protestation sont prévues, informe le Snapap dans sa déclaration.
M.H. Khodja 17/01 2013