* Béjaïa Mme christiane Rech, présidente de l’association France-Algérie-Mediterranée: «L’Algerie aura son institut supérieur de logistique»
L’Algérie aura son institut supérieur de logistique très prochainement. En tous les cas, c’est ce qu’a laissé entendre Mme Christiane Rech, présidente de l’association France-Algérie-Méditerranéen et néanmoins cadre au ministère français de l’Ecologie et du Développement durable, lors d’une conférence-débat animée à l’auditorium de Targa Ouzemour (université de Béjaïa) dans l’après-midi du lundi. Elle a été invitée par l’université de Béjaïa en collaboration avec la commune d’El Flaye dans le cadre du projet d’échanges culturels “Formation et animation autour du livre” initié par l’association “Identités de partage” de Montpellier (France) et la bibliothèque d’El Flaye pour donner une communication sur la logistique et l’organisation de la production. C’est devant une assistance composée d’enseignants universitaires, étudiants et cadres d’entreprises publiques et privées, que la conférencière développera le projet professionnel, associatif et de formation élaboré des deux côtés de la Méditerranée relatif à la création d’un institut supérieur de la logistique dont l’objectif principal est de donner aux Algériens la maîtrise des opérations liées aux exportations. En relatant la genèse de ce projet dont l’idée originelle était l’intégration logistique sur la gestion du froid émanant d’un gestionnaire d’une entreprise économique algérienne, ayant abouti à une multitude de rencontres entre professionnels français et algériens lesquels ont conclu à la nécessité de prévoir une formation dans le domaine de la logistique. C’est ainsi que le projet fut soumis aux autorités des deux pays qui le soutiennent comme outil de coopération. C’est à partir de ce moment qu’il a été décidé de créer, au début de l’année écoulée, une association professionnelle avec une présidence tournante pour assurer le portage du dossier de cet institut. Ce dernier aura à organiser des formations et des qualifications techniques à tous les échelons de l’entreprise pour organiser les expéditions de façon sécurisée. Seront concernés par ces formations, les étudiants appelés à devenir cadres des entreprises ou futurs créateurs de sociétés, les chefs d’entreprise, les cadres, les employés et tous ceux qui veulent se situer dans une démarche économique internationale. Mme Rech rajouera que seule la mise sur le marché algérien de cadres en logistique compétents pourrait induire des sauts qualitatifs aux unités dans lesquelles ils vont travailler et développeront le volet exportation par le respect de la chaîne logistique sur les normes internationales. le contrôle de qualité et surtout la traçabilité garantissent l’état sanitaire des produits.
D’ailleurs, elle citera les cas des produits algériens exportés actuellement qui se retrouvent à la poubelle dans le pays d’accueil après seulement quelques jours faute de logistique. Le cas des dattes transportées en vrac dans des conteneurs classiques en est l’exemple. C’est ainsi qu’elle dira que la gestion du froid et des températures sera au cœur des études dispensées dans cet institut et la faisabilité du projet peut commencer très rapidement du moment que le financement est acté. Selon toujours la conférencière, maîtriser la logistique, c’est inverser le mouvement avec une gestion idoine des techniques de production/récolte, de conditionnement et d’embarquement/débarquement.
La logistique permet, en un mot, d’organiser l’ensemble des opérations de la fourche à la fourchette, quels que soient les pays de récolte et de consommation avec une gestion des zones où se fait le conditionnement.
A. Gana
26 02 2009