Bibliothèque municipale d’El flaye. Quand le savoir rime avec la volonté

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Il ne s’agit sans doute pas de la mythique bibliothèque de Bagdad, ni celle d’une quelconque grande métropole, étant donné qu’elle est située dans cette commune de la Kabylie profonde, distante de quelques encablures de Sidi Aïch, mais l’accueil, la chaleur, la volonté et les valeurs humaines de ces bénévoles qui veillent jour et nuit, sur la gestion et la survie de la bibliothèque d’El Flaye, est remarquable.
En effet, dès que vous franchissez le seuil de sa porte d’entrée, la propreté et l’organisation des lieux sont impeccables, des milliers de livres peuplent ses rayons riches en thèmes, couleurs et formats, pour ensuite, vous transportez comme sous l’effet d’une lotion magique dans une traversée littéraire ou scientifique, c’est selon votre goût et l’objectif recherché. En plus de divers ouvrages dont elle dispose et qu’elle met gracieusement entre les mains des gens de tout âges qui fréquentent ce haut lieu du savoir ; universitaires en fin de cycle préparant leurs mémoires, lycéens ou collégiens à la recherche d’informations et données pour peaufiner leurs projets, elle est aussi le refuge des mordus de la lecture et littérature en général et autres mendiants du savoir.
A signaler au passage que ce trésor n’est pas le fait du hasard mais le fruit d’un long travail de fourmis, de multiples dons d’enfants de la région et du travail de partenarait avec des associations et organisme de la rive nord de la Méditerranée mais aussi du précieux soutien du jeune président de l’APC locale, M. Cherfi Hafid.
Depuis sa création, cette bibliothèque a vu défiler d’érudits hommes et femmes du savoir et de culture à travers le cycle de conférences qu’elle organise périodiquement, des invités qui viennent des quatre coins du pays et même d’autres pays, étant donné que le savoir est universel et n’est soumis à aucune taxe douanière et ne reconnaît aucune frontière. La bibliothèque organise aussi des sorties pédagogiques au profit des étudiants, lycéens, collégiens et des petits écoliers de la région, comme elle accueille des expositions dans divers domaines, culturels notamment.
A chaque événement, toute la petite équipe de bénévoles, à leur tête, la première responsable, qui est une enseignante de la langue de Victor Hugo, au lycée Taous Amrouche de Sidi Aïch, mettent la main à la pâte et veillent au grain, à ce que tout soit parfait. Un comportement qui en dit long et renseigne sur les grandes qualités morales et humaines acquises par ces braves gens qui agissent dans l’anonymat, au fil du temps grâce à leurs sacrifices et leur dur labeur au service de la science. Un climat de sainteté et de sérénité qui maintiennent la flamme du savoir allumé contre le vent de l’ignorance et toutes formes d’obscurantisme.
Chaque visite de ce lieu, vous donne le courage de s’engager chaque jour davantage dans d’autres batailles qui se présentent à vous dans cette vie, où la richesse matérielle l’emporte hélas, sur la morale, et le médiocre passe pour un messie aux yeux d’une société de myopes.
Arezki Toufouti
25 01 2010

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5 thoughts on “Bibliothèque municipale d’El flaye. Quand le savoir rime avec la volonté

  1. wawwwww, tout ca se passe a leflaye.?????? je suis tres content.
    et bon courage a cette équipe.
    azul a tous.

  2. Je suppose qu’il s’agit de la nouvelle bibliothèque mitoyenne de l’ecole d’El flaye .C’est une excellente nouvelle pour les populations locales.La propagation du savoir est un élément capital au developpement de notre region et pour l’avenir de nos enfants.Je souhaite bon courage et bonne continuation à tous ces bénévoles infatigables .Vous avez notre soutien.
    Cordialement de Paris N.A

  3. C’est l’ancienne mairie d’el Flaye qui est transformée en bibliothèque.
    Un grand BRAVO à Zahia et à toute l’equipe .

  4. Cher journaliste,
    J’avais cru aux bibliothèques. J’avais cru à l’élite. J’avais cru aux intellectuels. J’avais très souvent un petit bouquin dans une poche et dans l’autre un journal. Je ne mettais pas plus de dix minutes pour me débarrasser, haut la main, d’une grille de mots croisés, trois étoiles…, jusqu’au jour où j’ai commencé à prendre mes cigarettes à crédit et à me faire prêter de l’argent par ceux qui s’en foutaient de Victor Hugo. Si j’avais su que mon savoir allait m’asservir plûtot que de m’aider à m’en sortir, je me serais fait, bien volontiers, trabendiste, tout comme je m’en serais foutu royalement, de Baudelaire et de Stendhal.
    Ce n’est pas joli, joli à entendre, je sais bien. Alors, bibliothèque, Oui !
    Y fourrer son nez à longueur de journée, NON !
    Un bouquin , on peut le feuilletter, le fermer puis le reprendre le lendemain, etc…
    Dans la vraie vie, chaque page de tournée est une page d’ arrachée. Chaque jour de passé est un jour de perdu.
    Après une journée chargée d’école, je préfère envoyer mon fils dans un centre de loisirs que dans une biliothèque .
    C’est vous dire !
    —Cordialement—

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