Chemini : Confusion autour d’une démolition de locaux

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La destruction des locaux a été bloquée par les locataires qui s’estiment être lésés dans leur droit et exigent des explications quant à l’avenir réservé à leurs activités commerciales.
Le vieux marché de la commune de Chemini abritant des locaux commerciaux et des logements sociaux vient de faire l’objet d’une démolition ordonnée par les services de la municipalité afin de laisser place à des logements sociaux locatifs. Cette démolition n’est pas menée à son terme en raison de l’opposition des locataires des lieux. La raison évoquée par les contestataires est que leurs baux de location n’expireront qu’en 2013. En somme, pas moins de neuf locaux commerciaux sont concernés par cette décision de démolition. Sont aussi concernés par cette mesure les logements sociaux érigés au premier étage dont un des locataires a bénéficié d’un logement social au lieudit Tala Ali, un immeuble jouxtant le stade communal, où l’autre locataire a été recasé momentanément par les services de la mairie.
L’entame de la destruction a été bloquée par les locataires qui s’estiment être lésés dans leur droit et exigent des explications quant à l’avenir réservé à leurs activités commerciales. Ainsi, cette opération intervient en application du protocole d’accord n°01/2011 datant du 3 mai 2011, conclu entre l’OPGI de Béjaïa et l’assemblée populaire communale de Chemini, dont l’objet tourne autour de trois articles. Le premier touche à la réservation de neuf locaux commerciaux aux neuf commerçants concernés par la démolition. Le deuxième article traite des modalités et les conditions d’accès à ces locaux commerciaux, et qui feront l’objet d’une négociation ultérieure.
Quant au troisième article, il stipule que dans le cas d’une mésentente entre les parties prenantes dans cette opération, l’OPGI de Béjaïa reversera les locaux objet de la réservation, dans le processus de vente réglementaire.
Les contestataires vilipendent les mesures prises à la hussarde par le premier magistrat. «Nous ne pouvons accepter les propositions du maire tant qu’il ne nous garantit pas par écrit que nous récupérerons nos locaux une fois achevés», affirme un des locataires.
Et d’ajouter : «si rien n’est entrepris dans les prochains jours, nous saisirons la justice pour faire valoir nos droits». De son côté, le P/APC avait rétorqué qu’une proposition de relogement à Tala Ali leur a été signifiée, mais seul un locataire a accepté. Quant aux autres, ils ont émis un refus catégorique. «Un PV de réforme a été rédigé par le CTC, attestant que les locaux sont bel et bien vétustes. Certains locaux ont baissé les rideaux depuis longtemps, et cela a été vérifié par un huissier de justice», confirme M. Houari, premier magistrat de la commune.Une situation qui risque de durer, d’autant plus que le torchon brûle entre les locataires et le P/APC.
Bachir Djaider
EW le 20.09.11

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