Chemini. En raison du manque d’entretien de l’olivier La production oléicole en chute libre

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Si on doit symboliser la Kabylie par un arbre, c’est à coup sûr l’olivier qu’il faudra choisir : cet arbre millénaire est, en effet, planté partout, dans les champs comme à l’orée des bois, sur les rives des cours d’eau comme sur les pentes des montagnes.
C’est l’arbre qui s’adapte à tous les types de terrains, qui se contente de peu d’eau et qui donne des fruits en abondance ! Mais voilà, ça fait des années que les espoirs sont déçus dans certaines régions où la production est insuffisante, voire nulle. Là où l’on produit normalement deux cents litres, on n’en obtient plus qu’une cinquantaine de litres, ce qui fait, pour ceux qui vivent de l’huile, un manque à gagner considérable. En Kabylie, on a l’habitude d’expliquer ces saisons catastrophiques par la fatalité.
Certains disent même que la règle est «à une bonne année, succède toujours une mauvaise». Mais, en réalité, les causes des mauvaises récoltes doivent être cherchées ailleurs. Ceux qui espèrent tant de rendement des oliviers sont souvent ceux qui les soignent le moins : combien en effet procèdent régulièrement à la taille, qui favorise la régénération des arbres ? Combien aménagent des cuvettes et procèdent au débroussaillage ? Combien d’oléastres sont greffés par an pour renouveler les vieux arbres fatigués d’avoir trop donné ? On demande beaucoup à l’olivier, mais on ne le ménage pas ! Mais, il n’y a pas que la négligence qui tue l’olivier : il y a aussi sa mise à mort délibérée, l’arrachage d’arbres souvent centenaires pour déblayer des terrains, construire des maisons, que l’on ferment souvent pour aller habiter en ville. Il y a enfin les incendies qui détruisent tous les ans des centaines d’arbres.
14 11 2011 Djaouti Mokhtar

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