Autant pour la piètre qualité de la connexion que pour la longue attente des demandeurs, ça rame vraiment à Béjaïa.
Hormis les pannes de connexion étendues sur tout le territoire de Béjaïa, la fréquence des déconnexions dans le secteur de Sidi Aïch est très élevée et la qualité de la connexion reste à désirer. C’est le constat que font les usagers de la région, notamment les gérants des cybercafés à qui ces désagréments causent des pertes.
Les contestataires montrent du doigt l’Actel de Sidi Aïch. «Quand nous réclamons auprès de l’Actel, on nous dit qu’il faut se rendre à la direction de Béjaïa sans même essayer de prendre en considération nos doléances» raconte un propriétaire d’un cybercafé. A en croire les internautes, «la connexion devient souvent impossible les week-ends et au-delà de 17 heures». L’Actel de Sidi Aïch n’arrive vraisemblablement pas à satisfaire sa nombreuse clientèle. Cette agence manque de personnel, notamment de techniciens.
Par ailleurs, des centaines d’autres personnes attendent qu’ils soient enfin branchés au réseau internet.
L’attente, qui est déjà assez longue pour certains demandeurs, risque de durer encore. Une solution urgente s’impose.
La situation est identique sur pratiquement tout le territoire de la wilaya de Béjaïa. A Adekar, la connexion internet au réseau ADSL, coupée le 6 octobre dernier, n’a été rétablie que dix jours plus tard, pour une bonne partie des abonnés au chef-lieu de la commune. Indignés par ce qu’ils considèrent comme un abus, certains abonnés ont saisi par écrit l’Actel pour exiger le remboursement des journées restées sans connexion.
«Une coupure d’une courte durée, c’est compréhensible, mais quand ça dure plus d’une semaine çà devient inadmissible !» s’indigne l’un des abonnés. A l’heure où le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication parle de la démocratisation de l’internet à haut débit et de la téléphonie mobile de 3e et de 4e génération, ces perturbations et autres dysfonctionnements sur le réseau paraissent comme une impolitesse à l’égard des clients.Ces perturbations, qui durent toujours, interviennent alors que le directeur de Algérie Telecom à Béjaïa, M. Aomar Oumbiche, a annoncé, l’été dernier sur les colonnes d’El Watan, le lancement, dès septembre dernier, du Backbone, un réseau de très haut débit à fibre optique.
«Le problème de la pénurie de modems est réglé» avait aussi affirmé M. Oumbiche alors que des demandes de connexion ADSL ne se sont toujours pas satisfaites jusqu’à aujourd’hui.«J’ai fait une demande pour une connexion ADSL au début de l’année 2009, j’étais classé 700è sur la liste des demandeurs. Aucune suite à ce jour» témoigne un abonné, déçu, de l’Actel Béjaïa. «Pour seule réponse, on m’a expliqué il y a à peine deux semaines qu’il faudra me procurer moi-même un modem pour voir ma demande de connexion
satisfaite». Ainsi, autant pour la piètre qualité de la connexion que pour la longue attente des demandeurs, ça rame vraiment à Béjaïa.
I. B./B. B./G. K.
EW 26 10 2010