Des centaines de poissons morts à Oued Soummam

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poissons-morts_2408263_465x348Des pêcheurs amateurs de la commune de Sidi Aïch, à une quarantaine de kilomètres au sud de Béjaia, ont été surpris, dans l’après midi de samedi dernier, par la découverte d’une importante quantité de poissons morts flottants sur les eaux de la rivière de la Soummam. La nouvelle s’est propagée comme une traînée de poudre dans les villages voisins.
Suite à cette découverte, Nadir Adouane, directeur de la pêche de la wilaya a indiqué « qu’une commission d’enquête a été mise en place avec la collaboration de la direction de l’environnement dans le but d’élucider la cause à l’origine de la mort de ces poissons».
Pour le responsable, «nous attendons les conclusions des analyses des échantillons de poisson et de l’eau avant de communiquer les résultats définitifs ». Ceci étant dit, le directeur n’écarte pas la piste «de la présence de produits chimiques qui auraient été déversé dans l’Oued ».
Quant au directeur de l’environnement, il s’agirait d’une mort par asphyxie due au manque d’oxygène dans l’eau à cause de la faiblesse du débit ou d’une crue de l’oued, générée par les derniers orages, dont l’écoulement chargé de boue et de sable est de nature à obstruer leurs branchies.
Y a-il négligence industrielle ?
En 2013, le phénomène a été observé par la population de la même localité. Des voix se sont levées pour pointer du doigt les usines installées dans les zones industrielles longeant la rivière. Du coté de l’administration, aucune suite n’a été donnée à la fameuse enquête diligentée alors.
Le même constat a été fait en 2004 lorsque des citoyens avaient sonné le tocsin sur la pollution du lac Tamelaht, situé prés de l’aéroport, après avoir constaté la mort de poisson de cette étendu d’eau douce. L’enquête avait déterminé la contamination du lac par le «rejet d´une substance chimique ou organique».
Mais aucune responsabilité n’a été située. Dans une déclaration à la presse, le directeur général du Centre national du développement de la pêche et de l’aquaculture, Mohamed Kacher a affirmé que «le nombre élevé d’usines et d’unités industrielles existant tout le long du fleuve est à l’origine de cette pollution».
Nordine Douici
El Watan 22 09 2014

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