Gouvréd, sur la route …

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Gouvréd, sur la route …

La route, beaucoup d’images, de paysages parcourus, effleurés.
J’aurais tant aimé ramasser un trèfle à quatre feuilles sur le bord, et le coller entre les pages d’un carnet de voyage.
Une route après une autre. Elle continue pas après pas, page après page.
Plus elle se déroule plus l’impression d’être ailleurs, hors et bien loin de chez soi, comme un lâché prise, un détachement en douceur du quotidien, du regard et des sens…
Tout un monde. Route du monde… Traverser villes et champs, faubourgs, villages et bourgades…
Terres et forêts frémissantes et colorées à perte de vue, plein la vue…
La route, ou mène-t-elle donc ? Pourquoi partir ?… Prendre la route, séparation ou retrouvaille ?
Rencontres, belles rencontres, insolites et singulières… Chaque halte, légère, intense, passionnante, l’histoire d’un instant.
Je marche et je raconte. Je marche et j’écris ma route en la vivant.
Sur la carte, elles sont toutes là. Sous quels hospices m’arrêterai-je ce coir ?
Dans un caravansérail, un fondouk, une église ou une mosquée cachée quelque part.
J’ai foi en ces chemins qui nous rassemblent au couchant, personnes d’autres horizons sans se prier et sans prier se parlent, se découvrent, s’offrent généreusement eux même, se lient d’amitié ou d’amour.
La route, le bout de la route, l’ai-je rêvé, imaginée ou n’est ce qu’un mirage…
Mirage dans le désert ou distraction d’un sage.
Bien des chansons fredonnées, sur la route de Memphis, le rideau est tombé…
De Santa Barbara à San Luis Obispo, les vignobles de Californie…
Un peu plus au nord, une ville, « Une petite maison bleue accrochée à la colline, on y vient à pied, on ne frappe pas, tout le monde est là à cinq heure du soir ».
Le pont au-dessus de la mer, le parcourir, plusieurs fois, pour le plaisir du lieu et de ses sensations.
Au milieu de la baie, on aperçoit une île, le regard ne peut s’échapper de la beauté des lieux.
C’est là que ma route s’arrête, entre deux rives, entre deux mondes entre deux moi, celui que j’étais et celui de cet instant, en traversant le pont.
Rabah BELLILI
« Gouvréd, sur la route »
Le 12/06/2018

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