Les usagers des lignes desservant à partir de la ville de Sidi-Aïch, le chef-lieu de wilaya de Béjaïa et certaines localités de la vallée de la Soummam (Akbou, Seddouk et Tazmalt) se sont retrouvés, depuis dimanche, piégés par un mouvement de grève illimitée des transporteurs de voyageurs.
A travers ce mouvement de grève, les transporteurs de voyageurs réclament «l’application d’un arrêté fixant l’arrêt des bus transitant par la ville de Sidi-Aïch pris par la municipalité», a indiqué un membre de la section syndicale des transporteurs rencontré sur les lieux de la protestation. «Le P/APC a pris depuis plusieurs mois un arrêté fixant les arrêts des bus de transport de voyageurs transitant sur le territoire de la commune de Sidi-Aïch. Aujourd’hui, on constate amèrement que l’arrêté en question n’est toujours pas appliqué provoquant une anarchie», s’est plaint le syndicaliste avant de nous remettre une copie de l’arrêté municipal. Le document de l’APC fixe les arrêts des bus transitant par la commune de Sidi-Aïch à la sortie ouest de la ville sur l’évitement de la RN26 après le marché de proximité de Timazghra et la sortie est après la station de service Naftal pour les bus se dirigeant vers le chef-lieu de wilaya. L’arrêt des bus transitaires comprend les directions vers la wilaya de Bouira et les daïra de Beni-Ouartilane (Sétif) et Tazmalt, Akbou, Ouzellaguen, Seddouk et Béni-Maouch. Les deux arrêt actuels objet de discorde situés sur la RN 26 se trouvant, pour le premier, au niveau de l’intersection menant vers la Mission et le deuxième situé en face du siège de la Protection civile sont réservés uniquement aux bus desservant les grandes lignes, Alger et les wilayas de l’Est, de l’Ouest et du Sud. Seulement, si dans le document de l’APC, les différents arrêts sont clairement définis depuis plusieurs mois, son application sur le terrain semble poser des problèmes avec notamment les voyageurs. «L’arrêté municipal a été conçu en tenant compte uniquement des intérêts des transporteurs.
Comment peut-on fixer un arrêt à la sortie de la ville ? En quoi un arrêt sur la RN 26 près de la ville poserait problème ? Un voyageur qui fait face à un problème de transport comme c’est le cas pour Sidi-Aïch notamment à chaque début de semaine, prend le premier bus qui arrive. Des travailleurs au niveau du chef-lieu de wilaya sont contraints souvent de prendre un taxi ou des fourgons vers El-Kseur avant de rejoindre leur lieu de travail à Béjaïa. Maintenant, si les transporteurs de Sidi-Aïch pensent qu’en éloignant les arrêts de bus de la ville, c’est contraindre le voyageur à se rabattre sur eux, ils se trompent. Eloigner les arrêts de bus de la ville pénalise lourdement, tout au contraire, le voyageur», déplorent certains usagers des transports à Sidi-Aïch travaillant au chef-lieu de wilaya. Si elle devait se poursuivre, cette grève provoquerait des désagréments certains aux usagers de ces transports publics de voyageurs, notamment ceux qui travaillent dans le chef-lieu de wilaya ainsi qu’aux élèves et étudiants, qui se déplacent par leurs propres moyens.
A. K.
Le Soir d’Algérie
2017-02-15