Existe il un réconfort spirituel à l’amertume du temps. ?
Oh impénétrables secrets de la foi, de la vie et de la mort, vous qui n’avez besoin de raisons.
Je n’ai rien dit. J’essaie de découvrir ce que je n’ai pas vraiment appris, mais qui aurait été écrit.
Hors du présent point de salut. Hors du présent tout est possible
Salam ou Shalom, c’est la paix. Maintenant c’est le moment de la pensée,
celle qui fait exister, celle qui fait vivre et revivre.
Ce passé présent à l’instant et qui vient d’arriver, ce n’est pas que de la mémoire.
Un sage m’a parlé un jour de ce tampon indélébile et invisible qui marque les hommes et les femmes ainsi que les enfants. Cette empreinte qui transparaît dans le moindre geste, dans la moindre parole, dans les regards et dans les sens. .
Je sais d’où tu viens, je sais qui tu es. Je te reconnais.
Est ce que tu me vois bien ainsi ?
Amertume ou tristesse, je ne sais pas vraiment.
C’est un trouble que je ressens comme une plainte silencieuse, une sorte de long soupir intérieur qui m’accompagne et veille en moi.
Il est des êtres, il est des gens, qui fleurissent nos jours.
Instants de bonheur, instants d’amitiés.
Nous n’avons pas vu l’heure passée.
Ce sont les pleurs qui nous ont réveillés.
Instants de bonheur, instants d’amitiés.
Que c’est il donc passé ?
Amertume ou tristesse ?
Ce n’est pas une question.
Parfum de mélancolie,
trouble du souvenir,
Que faut il faire ?
Il n’y a rien à faire
Il n’y a pas vraiment d’amertume
mais l’humeur est pluvieuse
et le souvenir est las.
L’hiver est la saison du dépouillement.
Les feuilles sont encore rouges sur les trottoirs.
Je donnerai bien un bon coup de pied sur un monticule de feuilles.
Mais ce n’est pas possible, les feuilles d’automne, les feuilles d’hiver
on ne les balaie plus. Elles sont soufflées, aspirées et disparaissent.
Alors je tire ma révérence et enfonce les mains dans les poches de mon paletot.
Il faut bien suivre les convenances, respecter les apparences.
Pauses dans l’errance, n’effacent ni n’apaisent tout ce à quoi l’on pense.
Je n’ai rien dit, je n’ai rien écrit.
J’ai relu Verlaine, Apollinaire et Prévert et même Boris Vian.
J’entends une voix rassurante et présente.
Les paroles sont si simples, une atmosphère si pleine d’un je ne sais quoi dans cette voix
qui enveloppe. Je comprends tout, même si il n’y a rien à comprendre, en tous les cas j’en ai l’impression.
Ce n’est qu’un peu de poésie et pourtant il me semble qu’elle ne s’adresse qu’à moi.
Théâtre de la mer, vogue la rime, flottent les vers.
Une voix c’est un voyage, un long, long voyage.
Dans le voyage, certains achètent des souvenirs.
Je préfère les vivres, ce n’est pas plus difficile.
Ils ne coûtent pas un cent et pourtant leurs valeurs se content sans compter.
Humeur d’automne, humeur d’hiver.
Sensations de rien, de vents, de feuilles, de pluie, et de fuite,
Drôle de temps, étrange moment.
Humeur d’automne, humeur d’hiver,
C’est ainsi, ni nuit ni jour, imperceptibles sentiments, la fin dans le silence, peut être n’est ce que cela ce brouillard de l’âme et de l’esprit, cet air d’amertume.
C’est fini et c’est ainsi le dernier mot écrit.
Rabah BELLILI