Selon une étude des Universités de Béjaïa et Rouen
Le laboratoire de biologie de l’Université de Béjaïa en collaboration avec celui de l’Université de Rouen (France) ont initié une étude appelée projet Tassili depuis 2002, lequel projet est agréé en 2009 et qui concerne le suivi des degrés de pollution au niveau du versant-sud de la vallée de la Soummam, a rendu son verdict à travers lequel il est mentionné que les eaux de surface de Oued Soummam sont « excessivement » polluées.
Ce verdict qui donne froid dans le dos , n’a été rendu que suite à des études comparatives entre plusieurs rivières du monde et les eaux d’oued Soummam, « nous avons la palme d’or en matière de pollution ». Nous a déclaré avec ironie Khoudir Madani directeur du laboratoire de biologie et néanmoins professeur à l’Université Abderrahmane-Mira de Béjaïa qui nous a révélé, au passage, les noms des deux enseignants chargés de cette étude qui sont Merzouk Belkacem du département de biologie et le professeur Benoit Laignel de l’Université de la ville Française de Rouen.
Actuellement, cette étude comme nous l’a expliqué notre ami Khoudir Madani ; s’intéresse au degré de filtration de la terre au niveau de cet Oued, qui, soit dit en passant, sert depuis toujours et au jour d’aujourd’hui à l’irrigation des terres adjacentes et, mieux encore à certaine industries alimentaires.
En d’autres termes, cette étude a pour objectif de déterminer, si oui ou non, la nappe phréatique du versantsud de la Soummam est touchée par cette énorme pollution qui fait de l’Oued Soummam une référence en la matière.
Notre interlocuteur refuse de semer la panique au sein de la population locale qui, à aucun moment, n’avait douté de la qualité des eaux des profondeurs de l’oued Soummam tout en sachant que celle de la surface est depuis longtemps impropre à toute utilisation tant que le degré de sa pollution est à observer à l’oeil nu.
Les deux départements de biologie de Béjaïa et de Rouen (France) s’intéressent aussi à l’impact du réchauffement de la planète sur les eaux de l’Oued Soummam. Actuellement ce département encadre six doctorants issus des deux systèmes classiques et LMD (Licence- master- doctorat). Malheureusement, ce département de biologie, au même titre que la majorité des autres départements de l’Université de Béjaïa se débattent dans d’énormes problèmes liés à la gestion.
« Il a fallu que les étudiants cotisent pour acheter un four micro-onde afin de pouvoir effectuer des expériences dans nos trois labos au niveau de ce département de biologie », nous a déclaré non sans une amertume certaine K. Madani, tout en ajoutant que l’État accorde des sommes colossales pour la recherche, mais cet argent est loin de servir la science au sein de cette Université de Béjaïa.
Boubekeur Amrani
Source des photos http://adelahfir.blogspot.com