Assis sur un rocher, je regardeLe désert devant moi à perte de vue…
Une impression de déjà vu, de déjà entendu, déjà lu, déjà écrit, déjà senti.
Un soleil dominateur
Une atmosphère, presque enivrante et anesthésiante
Des sensations incontrôlables et envahissantes
Une sorte de charme en plein jour
Et pourtant tout en conscience et tous les sens en émoi, à fleur de peau.
Une imperceptible brise, un souffle venu de nulle part, apaise et caresse l’âme et le cœur avec légèreté, telle une oasis invisible dans la fournaise du jour.
Une bouffée tendre, un répit, dans cette étrange attente…
Attente… Une manière un peu pudique d’imaginer la suite, un peu plus tard, dans les secrets du soir, dans la douce pénombre ou l’on se devine plus que l’on ne se voit.
Les secrets et les murmures du soir, les rêves du jour et de la nuit.
Délicieux instants, on se regarde vivre, voyager, courir le monde, se tenir ensemble dans ce voyage incroyable…
Etreinte des sentiments ?
Réalité ou désir, quelle importance ?
Il suffit de déguster cet instant.
Dans le désert ou au cœur de la ville, je pense à toi.
Des photographies dans un magasine, un appareil photo, les chemins que nous avons parcourus, un vieux pont, une fontaine, un sentier, nos regards qui se croisent…
Un livre que je n’ai pas encore écrit.
Une chanson qui revient sans cesse…
« Les vieux rêves sont de bons rêves, même si ils ne sont pas réalisés, je suis heureux de les avoir rêvés ».
Nous ne sommes jamais allés à Madison, mais pourtant dans ma mémoire, tant d’images de notre promenade, de nos aventures.
Je n’oublierai jamais ce bonheur qui fleurit et enchante nos vies, dans le souvenir et le présent.
Quelques mots, des mirages et des images
Quelques sons, une musique, un refrain,
Une poésie…
Assis sur un rocher, je regarde
Le désert devant moi à perte de vue…
Le désert devant moi à perte de vue…
Rabah BELLILI
le 11 mai 2015