« Hypothèse des sentiments »,
Détourner le regard…
Sans savoir pourquoi sur le moment.
Ce n’est pas un détour des sentiments.
Juste deux routes qui sont devenues différentes, qui se croisent rapidement,
comme si de rien n’était.
Comment dire les choses ?
Comment les taire aussi .
« Je ne te croyais pas comme cela ».
Est ce toi ou mon regard qui a changé ?
Est ce moi ou ton regard qui a changé ?
Quelle importance ?
L’importance certes, c’est toute notre histoire.
Comment tout cela a commencé ?
Quelle belle histoire !
La découverte d’un monde dans un regard, dans un sourire,
Tous les sentiments, tourbillon magique,
manège tellurique ou sismique, c’est comme tu le sens.
Jamais je n’avais imaginé vivre tout cela.
Je répétais sans cesse
« Que la vie est belle »,
Ce n’est pas du romantisme.
Les beaux jours disparaissent ils ?
Drôle de question !
C’est vrai que l’on se pose des questions bizarres parfois.
« Hypothèse des sentiments »,
pas de raisonnement, ni de conclusion,
Les beaux jours,
c’est tous les jours avec toi.
Sans faire de plan sur la comète,
il suffit de croire en sa bonne étoile,
qui illumine la vie,
et veille le jour…
Sans détours des sentiments,
que j’aime ce moment.
ou nos regards se posent…
Par Rabah BELLILI
Photo: Patrick Evesque
AZUL
C’est à mon tour de te rendre hommage! Continue à nous abreuver de ce nectare! La vie en est plus douce! Thanemirth à Guema
Azul a Guema,
Merci pour ces paroles qui me touchent, aux larmes je l’avoue de si bon matin.
Même si des paroles sympathie, d’amitié font du bien quelle que soit l’heure, quelle que soit le jour quelle que soit le moment..
Rappel toi la chanson de Brassens « L’auverganat » :
« Ce n’était rien qu’un peu de miel
Mais il m’avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manièr’ d’un grand soleil… »
Pour ma part mon hommage, mon admiration et mes remerciements vont à Samir et à Radmo,
Comme des notables du village, veilleurs de nos échanges, sans partitions, leur musique est si belle.
Bonne journée…
Azul Felaoun
Azul Fellak a Guema,
La chanson de Brassens « L’Auvergnat » est l’une de mes préférées. Jamais je n’aurais cru réchauffer le corps de quelqu’un de cette sorte ! J’en suis heureux et fier ! Je t’en remercie infiniment.
A mon tour de te dédier une chanson que tu connais surement et qui me fait pensé beaucoup, même tout le temps à mon village natal !
La montagne de Jean Ferrat
Ils quittent un à un le pays
Pour s’en aller gagner leur vie
Loin de la terre où ils sont nés
Depuis longtemps ils en rêvaient
De la ville et de ses secrets
Du formica et du ciné
Les vieux ça n’était pas original
Quand ils s’essuyaient machinal
D’un revers de manche les lèvres
Mais ils savaient tous à propos
Tuer la caille ou le perdreau
Et manger la tomme de chèvre
Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s’imaginer
En voyant un vol d’hirondelles
Que l’automne vient d’arriver?
Avec leurs mains dessus leurs têtes
Ils avaient monté des murettes
Jusqu’au sommet de la colline
Qu’importent les jours les années
Ils avaient tous l’âme bien née
Noueuse comme un pied de vigne
Les vignes elles courent dans la forêt
Le vin ne sera plus tiré
C’était une horrible piquette
Mais il faisait des centenaires
A ne plus que savoir en faire
S’il ne vous tournait pas la tête
Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s’imaginer
En voyant un vol d’hirondelles
Que l’automne vient d’arriver?
Deux chèvres et puis quelques moutons
Une année bonne et l’autre non
Et sans vacances et sans sorties
Les filles veulent aller au bal
Il n’y a rien de plus normal
Que de vouloir vivre sa vie
Leur vie ils seront flics ou fonctionnaires
De quoi attendre sans s’en faire
Que l’heure de la retraite sonne
Il faut savoir ce que l’on aime
Et rentrer dans son H.L.M.
Manger du poulet aux hormones
Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s’imaginer
En voyant un vol d’hirondelles
Que l’automne vient d’arriver?
Azul felawen, azul fellak a Guema,
Je connais la chanson, ainsi que la montagne.
Je connais d’autres montagnes,
Je les vois. Je me tais un instant. Il me suffit d’ouvrir la fenêtre et tranquillement inspirer pour garder et sentir avec moi et pour longtemps toutes ces sensations, nos collines, cette vie, notre terre, nos sources et nos fontaines.
Je distingue les oliviers, les figuiers, ainsi que ces lopins au loin un peu oubliés,
Imagine, juste d’un regard, d’un mot, là bas tout en bas, assif.
Nous sommes au village, nous ne le voyons pas, mais nous savons qu’il est là s’écoulant paisiblement, et nous amène un peu du temps d’avant.
du temps de notre enfance, du « temps de l’innocence »…
La chanson de Ferrat est magnifique, celle de Lakhadar Sennane l’est tout autant.
Alors je ne dis plus rien pour ressentir à nouveau tous les frémissements sur nos sentiers, dans nos ruelles, sur nos routes…
les rencontres aux coins des maisons, sur les petites placettes, au pieds des murs…
Ce ne sont pas retrouvailles car à notre insu, et sans savoir pourquoi, quelque chose d’étrange, de discret et profond nous accompagne, nous hante dans nos périples dès que l’on s’éloigne de son arbre « .
« Auprès de mon arbre je vivais heureux… » ; une autre chanson…
http://youtu.be/KeCYGpFi9w4
Toujours aussi enchanteur , Rabah.
Ca fait beaucoup de bien de vous lire
Merci beaucoup 🙂
Le compliment me touche Tahar
Je le dis avec pudeur. Surtout quand il vient d’un Enchanteur à la plume pour baguette dont les écrits vivent jamais vains, un écrivain un vrai, qui vit parmi les siens, qui aime la joute sans qu’il se la joue.
Et ce n’est pas pour rien qu’on l’appel Cheikh Tahar.
Alors imagine un instant, avec des vêtements d’un autre siècle, j’enlève mon chapeau, et je salue révérencieusement en dessinant un ample deux dans l’air et en m’inclinant légèrement. Pas facile à décrire, mais en un mot, voila mes remerciements.