Manque d’eau potable, mauvais état des routes, chômage
La contestation populaire ne faiblit pas à Bejaïa. Depuis plusieurs mois, cette wilaya vit au rythme des blocages de routes et de sièges d’APC par les populations qui réclament l’amélioration de leurs conditions de vie. Il y a une semaine, les habitants d’un petit village près de la station balnéaire d’Aokas (20 km à l’est de Bejaïa) avaient fermé la route nationale No 9 pour protester contre les coupures d’électricité, le manque d’eau et le mauvais état de la route. Ce dimanche 24 juillet, c’est au tour des habitants du petit village de Taassast de procéder à la fermeture du siège de l’APC de Kherrata, à 60 km au sud‑est de la wilaya, sur la RN 9 menant vers Sétif. Les habitants demandent le revêtement en bitume de la route de leur village qui se trouve dans un état de dégradation avancée. D’après les habitants de Taassast, cela fait dix ans qu’ils demandent la réfection de cette route.
Dans la wilaya Bejaïa, l’eau potable est sévèrement rationnée en été comme en hiver. Les habitants de plusieurs communes comme celle d’Aït Smail à l’est de la wilaya ont soif. Les petits châteaux d’eau construits il y a des dizaines d’années pour alimenter les villages en eau potable ne répondent plus à la demande d’une population qui a nettement augmenté.
L’état des routes est déplorable. Mêmes les grands axes routiers reliant le chef lieu de la wilaya à Alger et Sétif sont dégradés, à l’image de la route nationale entre El Kseur et Tizi Ouzou par Adekar. A cela s’ajoute la saturation de la circulation automobile sur les axes routiers. Des bouchons interminables se forment quotidiennement au niveau des agglomérations comme Akbou, Sidi Aïch, Ighzer Amokrane, Aokas, Souk El Tenine et Kherrata. La traversée des villes de Souk El Tenine et Kherrata, sur la R N9, nécessite parfois plusieurs heures. L’absence de la police et de la gendarmerie aux principaux carrefours a rendu la circulation plus difficile.
Samir Haddadi et Ali Idir
TSA 25 07 2011