Oliviers et ronces…

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olivierLes familles ont déserté nos champs
La mémoire disparaît, il ne reste que des évocations.
Que faut il faire alors ?
Je ne sais pas vraiment, peut être faire vivre la parole, sans parabole ?
Prendre le temps de s’écouter, être attentif, se sentir, partager, se serrer la main, s’embrasser (se pendre entre les bras), se sourire, pleurer, être tout simplement ensemble.
Pas de souvenirs idéalisés, on ne peut rien contre le temps qui façonne les époques, les esprits et les vies.
Un kilo de viande coûte neuf cents dinars, quatre vingt dix mille francs comme on dit au pays.
Il n’y a que les oliviers qui ne changent pas, témoins vivants de nos vies.
Ils ouvrent leurs bras tentaculaires, rassurants, ils murmurent peut être  » n’aies pas peur je suis là…
N’aies pas peur, je serai toujours là… »
Sur le bord du chemin, j’écoute et je regarde.
J’écoute l’écho en moi, j’écoute les champs, je regarde les pierres, je regarde l’horizon, je suis bien las d’un monde disparu, un souvenir mythique.
J’entends maintenant, la fête du printemps, presque imperceptible, ourrar, des chants anciens, sans distinguer clairement les paroles….
L’olivier me tend les bras, et fait danser les images du passé….
Rabah BELLILI
Le 9 juin 2014

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