On reconnaît l’hiver… Rabah Bellili

Partager
On reconnaît l’hiver aux cheminées qui fument, aux flammes dansantes et aux braises incandescentes.
Ainsi qu’à la buée de nos souffles et aux frimas qui engourdissent nos doigts.
Au soleil qui fait sa révérence en tirant les rideaux du jour qui s’efface .
Aux burnous qui apparaissent et affichent fièrement, élégance et noblesse d’âme de seigneurs qui s’ignorent, d’un royaume bienheureux, humble et affectueux…
Aux mots que l’on murmure dans la douce pénombre.
A ces étranges impressions qui emmènent loin dans les saisons passées… Je me souviens aussi de cette chaleureuse magie d’un temps où nous avions si peu, assis autour du feu, un modeste kanoun en effet, mais dans nos cœurs et nos mémoires, un immense brasier qui faisait disparaître les maux et les tourments hantant nos existences et nos petites pitances.
Il y avait Amar, sa sœur Taous emportée par le temps, son mari, la tante et un chien nonchalant…
L’hiver était bien là, mais nous ne le savions pas car nos sentiments sentaient encore au profond de notre être l’automne l’été et même le printemps.
Avant que je ne m’endorme, j’entends encore moi aussi la toux du voisin comme un moteur qui peine à reprendre son souffle, ainsi que tous les bruits assourdissants du silence de la nuit, qui dansent dans un rêve ou je suis oxymore. Cela ne veut rien dire, me perdant dans les mots aux sens illusoires.
Rabah Bellili
Le 30 / 31 octobre 2017

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *