Parfums du passé, couleur café par Rabah Bellilli

Partager

Parfums du passé, couleur café par Rabah Bellilli

Les souvenirs d’autre fois, tout un monde de sensations et d’impressions enfouies, le temps de l’enfance comme par magie reprend vie.

Le poêle à charbon dans la pièce, ce lieu de vie, qui nous servait de chambre, de cuisine et de salon.

Un objet magique, qui sortait du placard une fois par semaine pour faire son office.

Les cliquetis légers du flux des grains qui coulaient pour emplir son chapiteau, un petit dôme métallique surmonté d’une manivelle.

Sous le chapiteau, une sorte de petite maison, à défaut de porte, un petit tiroir orné d’un bouton.

Puis comme un rituel magique, Yemma, tournait la manivelle,

On entendait le ronronnement du mécanisme, léger et musical, un rythme exotique, et féérique.

En même temps, et petit à petit, nous commencions à percevoir les effluves et aromes parfumés des senteurs du matin.

Yemma, au bout de quelques minutes, vidait le petit tiroir en bas, de sa poudre noire, dans une boite métallique en fer blanc.

Une chanson me vient à l’esprit : « couleur café, que j’aime ta couleur café ».

Et un peu plus au fond de moi, les souffles, les mélodies, les images, les bruits légers et familiers, les sensations et émotions d’une douce et tendre atmosphère, toujours veillante et réservée,…

Yemma, « cfigh amezun idelli »…

Maman, je me souviens comme si c’était hier.

Rabah Bellilli

Le moulin à café

Le 19 janvier 2021

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *