Le projet du centre d’hémodialyse de Sidi Aïch, dont les travaux ont été interrompus durant de longs mois pour cause de litige entre le maître de l’ouvrage et l’entreprise réalisatrice, a été relancé ces derniers mois. Les travaux connaissent à présent un taux d’avancement appréciable. «Il ne reste plus que quelques menus travaux et les aménagements extérieurs, nous y travaillons pour livrer le projet dans les meilleurs délais possibles», nous a indiqué un responsable du maître de l’ouvrage, tout en déplorant au passage les actes de vandalisme dont l’infrastructure a fait l’objet durant les émeutes de janvier dernier. Construit à proximité de la polyclinique de la ville, le projet soulève néanmoins d’ores et déjà moult interrogations et suscite des réserves quant au choix de ce site d’implantation. «Il est opportun de se demander ce qui a pu motiver les responsables pour jeter leur dévolu sur ce site qui semble au milieu de nulle part», tonne un professionnel de la santé officiant dans le service public de la région.
Plus explicite un autre cadre de la santé de Sidi Aïch dira : «Un centre d’hémodialyse est en principe jumelé à un service de réanimation ou de néphrologie car il est appelé à accueillir des malades chroniques exposés le plus souvent à des complications sévères». Du côté des malades, dont l’attente se fait languissante, l’ouverture de ce centre est attendue avec un mélange d’impatience et d’incertitude. «Cela fait des années que nous attendons d’être délivrés de notre souffrance. Depuis, des malades sont passés de vie à trépas et le centre est toujours en chantier», se plaint un insuffisant rénal qui se rend trois fois par semaine à Akbou pour se faire dialyser. «Croyez-moi, renchérit un autre malade de Sidi Aïch, parcourir plus de 100 km par semaine pour un malade, qui doit en sus mobiliser en permanence un accompagnateur, est loin d’être une sinécure».
Kassa Hocine
27 06 2011 eladjwaaonline.com
Ce centre d’hémodialyse de Sidi Aich sera une vraie bouffée d’oxygène pour les malades de la région et leurs familles.
Une pensée pour Nourdine Amraoui du village qui nous a quitté il y a plus de 10 ans.
Nourdine qui a beaucoup souffert de cette maladie, se déplassait trois fois par semaine en taxi à Béjaia pour ses séances de dialyses, puis sur Akbou ou il est décédé en pleine séance de dialyse.