Construire des bibliothèques et encourager la lecture est une louable initiative, au moment où le livre est presque supplanté par les nouvelles technologies. Le défi est à relever. La ville de Sidi-Aïch, située à 45 kilomètres au sud-ouest de la capitale des Hammadites sera dotée d’une bibliothèque municipale dans un avenir proche. En effet, un budget de 1,5 milliard de centimes est l’enveloppe financière affectée pour la construction de cet espace culturel.
« Nous avons décidé d’implanter la bibliothèque à proximité du C.E.M Azzout. Nous ferons de notre mieux pour servir nos concitoyens. Le livre est le meilleur moyen pour se cultiver et s’ouvrir au monde. Avec cette importante bibliothèque, les habitants de notre commune auront droit à un espace livresque important. Nous avons toujours aidé le secteur culturel, en travaillons en collaboration avec le mouvement associatif et nous continuerons à promouvoir la culture et la création artistique », nous dit le maire de Sidi Aïch, M Kamel Ouzani. Toutefois, cette option nécessite de raser, au préalable, les vieux locaux désaffectés dudit CEM. Ces derniers temps, la culture a pu renaître de ses cendres. Après une léthargie de plusieurs années, des activités culturelles d’envergures ont eu lieux dans la région ces derniers mois. On peut citer, entre autres, les galas artistiques, les conférences, les expositions et bien d’autres actions.
La future bibliothèque sera, sûrement, un nouveau carrefour pour les associations et les animateurs culturels car très peu d’endroits existent en ce moment. « Nous sommes dans une ville qui a un passé glorieux mais nous ne disposons pas de commodités nécessaires pour sauvegarder cette mémoire et aspirer à un lendemain meilleur. Avec les moyens du bord, nous avons pu réaliser beaucoup de choses. Nous souhaitons que les autorités locales nous aident à redonner à notre ville son charme d’autrefois. Malgré toutes les entraves, on préfère rester optimistes et espérer sans cesse », estime Mourad, un jeune chanteur de la région.
La culture libère l’homme et lui permet d’atteindre les horizons les plus lointains. Au moment où les valeurs les plus nobles sont presque supplantées par un matérialisme impitoyable, la lecture peut être ce refuge salvateur, cette fontaine intarissable où s’abreuvent toutes les personnes avides de savoir. C’est un voyage dans les méandres de la personne humaine qui nous permet de se construire et se reconstruire.
A. R.