Située sur un axe routier très fréquenté, la ville de Sidi Aïch connaît une forte concentration de voyageurs, notamment aux heures de pointe. Avant midi, l’arrêt de bus assurant les navettes quotidiennes vers Bgayet ne désemplit que rarement ; ce qui donne aux voyageurs des tournis à chaque fois qu’un bus ouvre ses portes. «C’est scandaleux ! Peste une femme.
Les fourgons ne manquent pas mais à chaque fois qu’un fourgon se gare, la ruée des voyageurs s’accompagne de bousculades, d’attouchements et parfois c’est le sac à main qui entre dans la lorgnette de voleurs experts». En outre, constate-t-on, ces insolents coups d’épaules donnent honte à nombre de voyageurs : «Jouer des mains pour avoir un siège me fait honte et je me dis que nous ne sommes pas en 2010 !», s’égosille une jeune étudiante. «Je ne sais pas pourquoi les mentalités n’évoluent pas ; à notre corps défendant, on est contraint de se comporter comme des moutons, sinon la journée est fichue».
Ce problème n’en est pas un, nous dit-on. « Le respect des horaires est une procédure siné qua non dans notre métier, relève un conducteur. Le voyageur, lui, est souvent nourri d’un réflexe pavlovien qui le pousse souvent à la bousculade même en l’absence de beaucoup de monde. Ce que je suggère, c’est l’ouverture des portes aux clients. D’abord, pour éviter les attroupements et les bousculades rétrogrades. Ensuite, épargner les voyageurs des affres d’un soleil brûlant, sinon des trombes de pluie !», recommande le conducteur.
Par ailleurs, d’aucuns ont remarqué que le nombre de fourgons est raisonnablement proportionnel au nombre de voyageurs. «Le hic, cependant, réside dans leur organisation inadéquate», susurre un autre conducteur.
T. D
11 10 2010