Tâtonner du bout du pied, le chemin ou la rue, de peur qu’ils ne se dérobent,
la démarche instinctive et craintive, parfois inquiétante et crispée…
Pour avancer, un pas après l’autre, selon l’âge et les saisons, au rythme et à la mesure appropriés…
La chute occupe l’esprit et ralentit le périple…
La distance et le temps s’allongent aussi ou rétrécissent.
Arbres squelettiques, membres et cités comme engourdis.
Les jours coulent lentement, un pont entre l’amont et l’aval de deux nuits infinies.
L’humeur, une question de perspective et de volonté.
La seule chose qui compte, respirer à grandes bouffées et déguster cet instant,
Plus tard il restera cette chaleur, de ta main dans ma main, les paroles et les silences de nos regards et sentiments, traversant les saisons, les intempéries et les faveurs de cette belle journée, si lumineuse et fugitive…
» Le temps va… » et je te dis encore…
Rabah Bellili.
Le 10/02/2018