Une pensée pour Strasbourg, une pensée pour Ali Zebboudj
Chère amie,
Je vous remercie concernant votre petite missive.
Je vous remercie pour vos paroles et pour vos pensées amicales.
La nuit dernière, l’événement s’est déroulé à Strasbourg pendant le marché de Noël, soit assez loin de Paris.
Mais je ressens toujours l’incompréhension envers les personnes qui prennent le droit de blesser les autres.
Je pense que je ne comprendrai jamais et je ne l’accepterai jamais quel que soit l’endroit et quand cela se produira : A Strasbourg, à Paris ou à Alger, à Bruxelles ou à Londres, à New York ou à Kaboul, à Jérusalem ou Gaza, à Bethléem ou à Tel Aviv, à Tunis ou au Caire, à Ankara ou à La Mecque, à Sana ou Riad, à Damas ou à Bagdad à Washington ou à Moscou, à Rangoon ou à Lassa.
Il n’y a pas de raison acceptable. Il n’y a pas de raison du tout.
Quand cela arrive à un parent ou à un proche, le désastre vous laisse désarmé. Rien ni personne ne peut remplir et remplacer ce qui a été volé.
Quelque chose se brise en vous et le chemin est si difficile et si terrible d’essayer de continuer à vivre.
Les bons sentiments et les bons mots vous aident toujours à guérir, et je vous en remercie.
Bien cordialement.
Rabah Bellili
Le 12 décembre 2018
Une pensée pour Strasbourg, une pensée
pour mon ami Ali Zebboudj (2007)
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My dear friend,
I thank you for your little message.
I thank you for your words and for your friendly thoughts.
Last night event happened in Strasbourg during the Christmas market quite far from Paris.
I still feel incomprehension of persons who take the right to hurt the others.
I think that I will never understand, and I will never accept it where ever and whenever it happens:
In Strasbourg, in Paris or Alger, in Brussels or London, in New York or in Kabul, in Jerusalem or Gaza, in Bethlehem or Tel Aviv, in Tunis or Cairo, in Ankara or Mecca, in Sana or Riad, in Damascus or Baghdad, in Washington or Moscow, in Rangoon or Lassa.
There is no acceptable reason. There is no reason at all.
When it happens to a relative, or someone close to you, the disaster leave you disarmed.
Nothing and nobody can fill and replace what has been stolen.
Something breaks in you and the path is so hard and terrible to try to continue to live.
The kind feelings and words always help you to heal, and I thank you for that.
With kindest regards.
Rabah Bellili
Le 12 décembre 2012