«Historien de la presse algérienne», Zouheir Ihaddaden, né en 1929 à Sidi Aïch (Bejaïa), a été honoré dimanche 26 juin 2011 par le Haut conseil islamique (HCI) «en signe de reconnaissance pour ses contributions dans le domaine de la culture, l’histoire et l’information». Comme le rappelle le président du HCI, Cheikh Bouamrane, Ihaddaden a contribué à la création de l’Ecole supérieure de journalisme d’Alger (ESJ), en 1964 comme il a aidé à la formation de la première génération de journalistes algériens et chercheurs universitaires.
Après des cours primaires, à Bougie ville, il se rend à Constantine, en 1946, dans le but de continuer ses études. Il est resté trois ans dans la ville des ponts suspendus. Pour suivre des études supérieures, il est descendu à Alger en 1949. Ses aspirations politiques l’avaient à chaque fois obligé à interrompre ses études. Emprisonné à plusieurs reprises en raison de ses positions, Zoheir Ihaddaden a quitté l’Algérie pour la France, puis la Tunisie et le Maroc où il côtoya plusieurs personnalités qui lui ont été d’un grand apport en matière de formation dans le domaine de l’information notamment.
Il a fait ses débuts, en matière de presse, dans le journal El Moudjahid, en 1957 où il est resté jusqu’à 1962, en compagnie de Rédha Malek qui en été le directeur. Entre temps, il était coordinateur de quatre radios du Front de libération nationale (FLN). Après l’indépendance, il a donc participé à la création de l’ESJ et à la formation de la première promotion de journalistes algériens. Plus tard, en 1976, il a occupé des postes au ministère de la Culture. Il est l’auteur de plusieurs publications dont : «Introduction aux sciences de l’information et l’histoire de la presse en Algérie», «La presse indigène en Algérie, des origines à 1930», «La presse écrite algérienne, de 1965 à nos jours (1985)». Ces ouvrages n’ont pas été réédités. A l’exception de rares exemplaires disponibles dans les bibliothèques universitaires, ils n’existent plus sur le marché.
D. Ch.
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